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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

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De civitate Dei (CCSL)

Caput XIX: Quod partes irae atque libidinis, quae in homine tam uitiose mouentur, ut eas necesse sit frenis sapientiae cohiberi, in illa ante peccatum naturae sanitate non fuerint.

Hinc est quod et illi philosophi, qui ueritati propius accesserunt, iram atque libidinem uitiosas animi partes esse confessi sunt, eo quod turbide atque inordinate mouerentur ad ea etiam, quae sapientia perpetrari uetat, ac per hoc opus habere moderatrice mente atque ratione. quam partem animi tertiam uelut in arce quadam ad istas regendas perhibent conlocatam, ut illa imperante, istis seruientibus possit in homine iustitia ex omni animi parte seruari. hae igitur partes, quas et in homine sapiente ac temperante fatentur esse uitiosas, ut eas ab his rebus, ad quas iniuste mouentur, mens conpescendo et cohibendo refrenet ac reuocet atque ad ea permittat, quae sapientiae lege concessa sunt - sicut iram ad exercendam iustam cohercitionem, sicut libidinem ad propagandae prolis officium - hae, inquam, partes in paradiso ante peccatum uitiosae non erant. non enim contra rectam uoluntatem ad aliquid mouebantur, unde necesse esset eas rationis tamquam frenis regentibus abstinere. nam quod nunc ita mouentur et ab eis, qui temperanter et iuste et pie uiuunt, alias facilius, alias difficilius, tamen cohibendo et repugnando modificantur, non est utique sanitas ex natura, sed languor ex culpa. quod autem irae opera aliarumque adfectionum in quibusque dictis atque factis non sic abscondit uerecundia, ut opera libidinis, quae fiunt genitalibus membris, quid causae est, nisi quia in ceteris membra corporis non ipsae adfectiones, sed, cum eis consenserit, uoluntas mouet, quae in usu eorum omnino dominatur? nam quisquis uerbum emittit iratus uel etiam quemquam percutit, non posset hoc facere, nisi lingua et manus iubente quodammodo uoluntate mouerentur; quae membra, etiam cum ira nulla est, mouentur eadem uoluntate. at uero genitales corporis partes ita libido suo iuri quodammodo mancipauit, ut moueri non ualeant, si ipsa defuerit et nisi ipsa uel ultro uel excitata surrexerit. hoc est quod pudet, hoc est quod intuentium oculos erubescendo deuitat; magisque fert homo spectantium multitudinem, quando iniuste irascitur homini, quam uel unius aspectum et quando iuste miscetur uxori.

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La cité de dieu

CHAPITRE XIX.

IL EST NÉCESSAIRE D’OPPOSER A L’ACTIVITÉ DE LA COLÈRE ET DE LA CONVOITISE LE FREIN DE LA SAGESSE.

Voilà pour quel motif les philosophes qui ont le plus approché de la vérité sont demeurés d’accord que la colère et la concupiscence sont des passions vicieuses de l’âme, en ce qu’elles se portent en tumulte et avec désordre aux choses même que la sagesse ne défend point; elles ont donc besoin d’être conduites et modérées par la raison qui, selon eux, a son siége dans la plus haute partie de l’âme, d’où, comme d’un lieu éminent, elle gouverne ces deux autres parties inférieures, afin que des commandements de l’une et de l’obéissance des autres naisse dans l’homme une justice accomplie 1. Mais ces deux parties qu’ils tiennent pour vicieuses, même dans l’homme sage et tempérant, en sorte qu’il faut que la raison les retienne et les arrête pour ne leur permettre de se porter qu’à de bonnes actions, comme la colère à châtier justement, la concupiscence à engendrer des enfants, ces parties, dis-je, n’étaient point vicieuses dans le paradis avant le péché. Elles n’avaient point alors de mouvements qui ne fussent parfaitement soumis à la droite raison, et si elles en ont aujourd’hui qui lui sont contraires et que les gens de bien tâchent de réprimer, ce n’est point là l’état naturel d’une âme saine, mais celui d’une âme rendue malade par le péché. Comment se fait-il maintenant que nous n’ayons pas honte des mouvements de la colère et des autres passions comme nous faisons de ceux de la concupiscence, et que nous ne nous cachions pas pour leur donner un libre cours? c’est que les membres du corps que nous employons pour les exécuter ne se meuvent pas au gré de ces passions, mais par le commandement de la volonté. Lorsque, dans la colère, nous frappons ou injurions quelqu’un, c’est bien certainement la volonté qui meut notre langue ou notre main, comme elle les meut aussi lorsque nous ne sommes pas en colère; mais pour les parties du corps qui servent à la génération, la concupiscence se les est tellement assujéties qu’elles n’ont de mouvement que ce qu’elle leur en donne: voilà ce dont nous avons honte, voilà ce qu’on ne peut regarder sans rougir; aussi un homme souffre-t-il plus aisément une multitude de té. moins, quand il se fâche injustement, qu’il n’en souffrirait un seul dans des embrassements légitimes

2


  1. Voyez le Timée, trad. fr, tome XII, pages 196 et suiv.; et la République, livre IV. ↩

  2. Voyez Diogène Laërce, lib. VI, § 69, et Cicéron, De officiis, lib. I, cap. 41. ↩

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