Edition
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De civitate Dei (CCSL)
Caput XIX: De significatione, quae in Enoch translatione monstratur.
Nam et ista propago, cuius est pater Seth, in ea generatione habet dedicationis nomen, quae septima est ex Adam adnumerato Adam. septimus enim ab illo natus est Enoch, quod interpretatur dedicatio. sed ipse est ille translatus, quoniam placuit deo, et insigni numero in ordine generationum, quo sabbatum consecratum est, septimo scilicet ab Adam. ab ipso autem patre istarum generationum, quae discernuntur a progenie Cain, id est a Seth, sextus est; quoto die factus est homo et consummauit deus omnia opera sua. sed huius Enoch translatio nostrae dedicationis est praefigurata dilatio. quae quidem iam facta est in Christo capite nostro, qui sic resurrexit, ut non moriatur ulterius, sed etiam ipse translatus est; restat autem altera dedicatio uniuersae domus, cuius ipse Christus est fundamentum, quae differtur in finem, quando erit omnium resurrectio non moriturorum amplius. siue autem domus dei dicatur siue templum dei siue ciuitas dei, id ipsum est nec abhorret a Latini eloquii consuetudine. nam et Vergilius imperiosissimam ciuitatem domum appellat Assaraci, Romanos uolens intellegi, qui de Assaraco per Troianos originem ducunt; et domum Aeneae eosdem ipsos, quia eo duce Troiani cum Italiam uenissent ab eis condita est Roma. imitatus namque est poeta ille litteras sacras, in quibus dicitur domus Iacob iam ingens populus Hebraeorum.
Übersetzung
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La cité de dieu
CHAPITRE XIX.
CE QUE FIGURE LE RAVISSEMENT D’ÉNOCH.
Cette lignée, dont Seth est le père, a aussi un nom qui signifie dédicace dans la septième génération depuis Adam, en y comprenant Adam lui-même. En effet, Enoch, qui signifie dédicace, est né le septième depuis lui; mais c’est cet Enoch, si agréable à Dieu, qui fut transporté hors du monde , et qui, dans l’ordre des générations, tient un rang remarquable, en ce qu’il désigne le jour consacré au repos. Il est aussi le sixième, à compter depuis Seth, c’est-à-dire depuis le père de ces générations qui sont séparées de la lignée de Caïn. Or, c’est le sixième jour que l’homme fut créé et que Dieu acheva tous ses ouvrages. Mais le ravissement d’Enoch marque le délai de notre dédicace; il est vrai qu’elle est déjà faite en Jésus-Christ, notre chef, qui est ressuscité pour ne plus mourir et qui a été lui-même transporté; mais il reste une autre dédicace, celle de toute la maison dont Jésus-Christ est le fondateur, et celle-là est différée jusqu’à la fin des siècles, où se fera la résurrection de tous ceux qui ne mourront plus. Il n’importe au fond qu’on l’appelle la maison de Dieu, ou son temple, ou sa cité; car nous voyons Virgile donner à la cité dominatrice par excellence le nom de la maison d’Assaracus, désignant ainsi les Romains, qui tirent leur origine de ce prince par les Troyens. Il les appelle aussi la maison d’Enée, parce que les Troyens, qui bâtirent dans la suite la ville de Rome, arrivèrent en Italie sous la conduite d’Enée1. Le poète a imité en cela les saintes lettres qui nomment le peuple nombreux des Israélites la maison de Jacob.
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Énéide, livre I, v. 284; livre III, v. 97. ↩