• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

Edition Masquer
De civitate Dei (CCSL)

Caput XLIX: De indiscreta multiplicatione ecclesiae, qua in hoc saeculo multi reprobi miscentur electis.

In hoc ergo saeculo maligno, in his diebus malis, ubi per humilitatem praesentem futuram conparat ecclesia celsitudinem et timorum stimulis, dolorum tormentis, laborum molestiis, tentationum periculis eruditur, sola spe gaudens, quando sanum gaudet, multi reprobi miscentur bonis et utrique tamquam in sagenam euangelicam colliguntur et in hoc mundo tamquam in mari utrique inclusi retibus indiscrete natant, donec perueniatur ad litus, ubi mali segregentur a bonis, et in bonis tamquam in templo suo sit deus omnia in omnibus. proinde uocem nunc agnoscimus eius inpleri, qui loquebatur in psalmo atque dicebat: adnuntiaui et locutus sum, multiplicati sunt super numerum. hoc fit nunc, ex quo primum per os praecursoris sui Iohannis, deinde per os proprium adnuntiauit et locutus est dicens: agite paenitentiam, adpropinquauit enim regnum caelorum. elegit discipulos, quos et apostolos nominauit, humiliter natos, inhonoratos, inlitteratos, ut, quidquid magnum essent et facerent, ipse in eis esset et faceret. habuit inter eos unum, quo malo utens bene et suae passionis inpleret dispositum et ecclesiae suae tolerandorum malorum praeberet exemplum. seminato, quantum per eius oportebat praesentiam corporalem, sancto euangelio passus est, mortuus est, resurrexit, passione ostendens quid sustinere pro ueritate, resurrectione quid sperare in aeternitate debeamus, excepta altitudine sacramenti, qua sanguis eius in remissionem fusus est peccatorum. conuersatus est in terra quadraginta dies cum discipulis suis atque ipsis uidentibus adscendit in caelum et post dies decem misit promissum spiritum sanctum; cuius uenientis in eos qui crediderant tunc signum erat maximum et maxime necessarium, ut unusquisque eorum linguis omnium gentium loqueretur; ita significans unitatem catholicae ecclesiae per omnes gentes futuram ac sic linguis omnibus locuturam.

Traduction Masquer
La cité de dieu

CHAPITRE XLIX

LES ÉLUS ET LES RÉPROUVÉS SONT MÊLÉS EN SEMBLE ICI-BAS.

Dans ce siècle pervers, en ces tristes jours où l’Eglise, par des humiliations passagères, s’acquiert une grandeur immortelle pour l’avenir et est exercée par une infinité de craintes, de douleurs, de travaux et de tentations, sans avoir d’autre joie que l’espérance, si elle se réjouit comme il faut, beaucoup de réprouvés sont mêlés avec les élus, et les uns et les autres renfermés en quelque sorte dans ce filet de l’Evangile1, nagent pêle-mêle à travers l’océan du monde, jusqu’à ce que tous arrivent au rivage, où les méchants seront séparés des bons, alors que Dieu habitera dans les bons comme dans son temple, pour y être tout en tous2. Ainsi, nous voyons s’accomplir cette parole de celui qui disait dans le psaume: « J’ai publié et annoncé partout, et ils se sont « multipliés sans nombre3 ». C’est ce qui arrive maintenant, depuis qu’il a publié et annoncé, d’abord par la bouche de Jean-Baptiste son précurseur4 et en second lieu par la sienne propre : « Faites pénitence, car le royaume des cieux est proche5 ». Le Seigneur donc fit choix de quelques disciples qu’il nomma apôtres, sans naissance, sans considération, sans lettres, afin d’être et de faire en eux tout ce qu’ils seraient et feraient de grand. Parmi eux se trouva un méchant; mais le Sauveur, usant bien d’une mauvaise créature, se servit d’elle pour accomplir ce qui était ordonné touchant sa passion, et pour apprendre, par son exemple, à son Eglise à supporter les méchants. Ensuite, après avoir jeté les semences de l’Evangile, il souffrit, mourut et ressuscita, montrant par sa passion ce que nous devons endurer pour la vérité, et par sa résurrection ce que nous devons espérer pour l’éternité, sans parler du profond mystère de son sang répandu pour la rémission des péchés. Il conversa quarante jours sur la terre avec ses disciples, et monta au ciel devant leurs yeux; et dix jours après, il leur envoya, suivant sa promesse, l’Esprit-Saint de son père, dont la venue sur les fidèles est marquée par ce signe suprême et nécessaire qu’ils parlaient toute sorte de langues[^6], figure de l’unité de l’Eglise catholique, qui devait se répandre dans tout l’univers et parler les langues de tous les peuples.


  1. Act. II, 6.  ↩

  2. I Cor. XV, 28.  ↩

  3. Ps. XXXIX, 6.  ↩

  4. Matt. II, 2.  ↩

  5. Ibid. IV, 17. ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Les éditions de cette œuvre
De civitate Dei (CCSL)
Traductions de cette œuvre
La cité de dieu
The City of God Comparer
Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV) Comparer
Commentaires sur cette œuvre
The City of God - Translator's Preface

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité