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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Gegen Faustus

10.

Die Manichäer mögen also erklären, ob denn die Lebewesen, welche ihren phantastischen Erzählungen zufolge durch die Hyle im Volk der Finsternis geschaffen worden waren, bevor ihnen Gott sein Licht beimischte, jene Harmonie der Glieder nicht besassen, die der Apostel so lobend beschreibt (cf. I Kor. 12,14 ff.), und ob dort das Haupt zu den Füssen oder das Auge zur Hand sagten (cf. Ib. 21): Ich brauche dich nicht. Niemals haben sie dies gesagt, und sie hätten es gar nicht sagen können. Denn die Manichäer schreiben ihnen Handlungen und Leistungen folgender Art zu: sie krochen, gingen, schwammen, flogen, ein jedes entsprechend seiner Art; ebenso sahen und hörten sie und benutzten die übrigen Sinne, und sie ernährten ihren Leib und hielten ihn gesund mit geeigneten Speisen und Diäten. Dadurch waren sie auch zeugungsfähig; denn sogar die geschlechtliche Vereinigung billigen sie ihnen zu. All diese Leistungen, die Mani abschätzig als Werk der Hyle bezeichnet, sind gewiss undenkbar ohne die Harmonie der Glieder, die vom Apostel gepriesen und Gott zugeschrieben wird. Zweifelt ihr noch, wem von beiden nachzufolgen, welcher zu verfluchen ist? Und was erst, wenn es da bestimmte Wesen gab, die auch noch sprechen konnten, sodass ihnen, wenn sie vor versammelter Menge redeten, sämtliche kriechenden, vierfüssigen, fliegenden und schwimmenden Lebewesen zuhörten, sie verstanden, ihnen Beifall spendeten? Welch bewundernswerte, durch und durch göttliche Beredtsamkeit! Und sie hatten keinem Grammatik- und Rhetoriklehrer zugehört, hatten das alles nicht unter Tränen mithilfe von Stock und Rute gelernt. Unser Faustus dagegen machte sich natürlich, spät zwar, daran, die Kunst der Rede zu erlernen, um uns seine Albernheiten mit rhetorischem Glanz vortragen zu können, und er musste sich, obwohl er hochbegabt war, diesen Studien bis zur Erschöpfung hingeben, um bei seinen Reden den Beifall auch nur einiger weniger zu finden. Welch ein Elend für ihn, dass er in diesem Licht hier und nicht in jener Finsternis geboren wurde! Denn dort hätten ihm bei seinen Streitreden, die er gegen das Licht führte, sämtliche Zweifüssler, sämtliche Vielfüssler, sämtliche Kriechtiere vom Drachen bis zur Schnecke bereitwillig zugehört, und sie hätten ihm begeistert Gefolgschaft geleistet. Hier dagegen, wenn er den Disput gegen die Finsternis führte, wurde er von den Hörern häufiger als beredt denn als gelehrt bezeichnet, von vielen aber als schlimmster Verführer. Unter dem Häuflein Manichäer aber, die ihm als grossem Lehrer Beifall spendeten, befand sich kein einziges Stück Vieh, das ihm beifällig zugenickt hätte, und nicht einmal sein Pferd verstand etwas von jener Lehre, als ob die Partikel Gottes, die sämtlichen Lebewesen beigemischt ist, dazu führte, dass sie verdummen. Was soll das alles, frage ich. Wacht endlich auf, ihr Unglückseligen, und vergleicht anhand eurer Fabeldichtung den damaligen Zustand all dieser Lebewesen in ihrem eigenen Land, mit ihrem heutigen in dieser Welt! Damals war ihr Leib widerstandsfähig, heute ist er gebrechlich; damals war ihre Sehkraft stark genug, um eroberungslustig auf das Gebiet Gottes hinüberzublicken, heute ist sie so geschwächt, dass sie die Sonnenstrahlen meiden muss; damals war der Verstand der Lebewesen klar genug, um dem Vortrag eines Diskussionsredners folgen zu können, heute ist er dumpf und hat diese Fähigkeit völlig eingebüsst; damals war die Redekunst von der Natur geschenkt, und sie war gewaltig und einflussreich, heute wird sie mit Mühe und Anstrengung erworben, und man kann sie noch nicht einmal als bescheiden und dürftig bezeichnen. O welch grosse Güter hat das Volk der Finsternis durch die Vermischung mit dem Guten eingebüsst!

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE X. RÉFUTATION IRONIQUE DE L'OPINION MANICHÉENNE SUR LES ANIMAUX.

Que les Manichéens nous disent donc si les animaux formés par Hylé, suivant leurs rêveries, n'avaient pas, avant que Dieu y mêlât sa lumière, cette harmonie des membres que l'Apôtre loue; si alors la tête disait aux pieds, ou l'oeil à la main : « Je n'ai pas besoin de ton office ». Jamais ils n'ont dit cela, jamais ils n'ont pu le dire ; car ils leur attribuent les actes, les fonctions qui leur sont propres : ces animaux rampaient, marchaient, nageaient, volaient, chacun selon son espèce; ils voyaient, ils entendaient, ils sentaient par les autres sens, ils nourrissaient, ils soignaient leurs corps par des aliments et des précautions convenables : aussi leur union était féconde, car les Manichéens conviennent qu'ils s'accouplaient. Et certainement toutes ces fonctions, que Manès blâme comme oeuvres de Hylé, ne peuvent s'exécuter sans l'accord des membres, que l'Apôtre loue et attribue à Dieu. Douterez-vous encore lequel des deux (de Paul ou de Manès) doit être écouté, lequel doit être anathématisé ? Mais bien plus: il y avait alors des animaux qui parlaient ; et tous, reptiles, quadrupèdes, oiseaux, poissons, écoutaient ces discours, les comprenaient, les goûtaient ! Eloquence merveilleuse et vraiment divine ! Et ces orateurs n'avaient eu aucune leçon de grammaire ni de rhétorique, ils n'avaient pas reçu d'instruction en pleurant sous les coups de la férule et de la verge. Mais Fauste lui-même, pour nous débiter ces sornettes avec art, s'est initié tard aux ressources de l'éloquence ; et malgré la vivacité de son esprit, il s'est brisé la poitrine à force d'études, en sorte que sa parole faisait peu de conquêtes. Infortuné, qui est né au sein de notre lumière, et non au milieu de ces ténèbres ! En ce temps-là, en prêchant contre la lumière, il aurait vu tous les bipèdes, tous les quadrupèdes, voire même tous les reptiles depuis le dragon jusqu'à l'escargot, l'écouter avec plaisir, lui obéir avec joie; tandis que plus tard, en disputant contre les ténèbres, il s'est vu traiter par plusieurs d'éloquent plutôt que de savant, et par un grand nombre, de séducteur profondément pervers. Et parmi le petit nombre des Manichéens qui l'applaudissaient comme un maître distingué, pas un seul animal ne lui donnait son suffrage, son cheval même ne savait rien de sa doctrine, comme si une partie de la divinité ne s'était fixée dans tous les animaux que pour les rendre stupides ! Qu'est-ce que cela, je vous le demande? Sortez donc enfin de votre sommeil, misérables, et comparez, d'après vos fables, tous les animaux d'alors avec ceux d'aujourd'hui : alors sur leur terre, aujourd'hui dans ce monde; alors pleins de force, aujourd'hui faibles; alors munis d'une vue perçante pourvoir le séjour de dieu, et goûter le plaisir de l'envahir, aujourd'hui avec le regard si émoussé qu'il se détourne des rayons du soleil ; alors possédant une intelligence étendue, capable de comprendre le sermon d'un prédicateur, aujourd'hui frappés de stupidité et privés de toute faculté de ce genre ; alors doués naturellement d'une si grande et d'une si puissante éloquence, maintenant si rétrécis dans leurs goûts, si bornés dans leurs travaux ! Oh ! quels grands avantages le peuple des ténèbres a perdus par le mélange du bien !

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