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Works Augustine of Hippo (354-430) De Trinitate De la trinité
Livre XV

CHAPITRE XVI.

MÊME QUAND NOUS SERONS SEMBLABLES A DIEU, NOTRE VERBE NE POURRA JAMAIS ÊTRE ÉGALÉ AU VERBE DIVIN.

Ainsi donc, quand on parle du Verbe de Dieu, on ne l’appelle pas la pensée de Dieu, pour ne pas laisser croire qu’il y ait en Dieu quelque chose de mobile, qui tantôt prenne, tantôt reçoive la forme de Verbe, qui puisse ensuite la perdre, rester sans forme, et subir en quelque sorte des évolutions. Il connaissait bien la nature de la parole et la puissance de la pensée, le grand poète qui a dit: « il roule dans son esprit les diverses vicissitudes de la guerre ( Virg. Enéide, ch. X, V, 159, 160 ) » c’est-à-dire il pense. Le Fils de Dieu ne s’appelle donc pas pensée de Dieu, mais Verbe de Dieu. Car notre pensée parvenue à ce que nous savons et en prenant sa forme, devient notre verbe vrai. Et on doit entendre le Verbe de Dieu sans la pensée de Dieu, pour bien comprendre que c’est une forme simple, qui n’a rien qui soit à former ou qui puisse rester sans forme. On parle, il est vrai, dans les Saintes Ecritures, des pensées de Dieu; mais c’est dans le sens où l’on dit aussi oubli de Dieu: expressions qui, dans leur signification propre, ne sauraient s’appliquer à Dieu.

  1. Cette énigme étant donc maintenant si différente de Dieu et du Verbe de Dieu, malgré la faible ressemblance qu’on y découvre, il faut (558) encore reconnaître que, même « quand nous serons semblables à lui » alors que « nom le verrons tel qu’il est ( Jean, III, 2 ) » — et celui qui l’a dit ne perdait certainement pas de vue la différence — qu’alors même, dis-je, nous ne serons point égaux à lui en nature. Car la nature créée est toujours inférieure à celle qui l’a faite. Sans doute, notre verbe ne sera plus faux, puisque nous ne mentirons plus et ne serons plus trompés; peut-être encore nos pensées ne seront-elles plus mobiles, passant et repassant d’un objet à un autre ; peut-être embrasserons-nous d’un coup d’oeil tous les objets

de nos connaissances. Néanmoins, tout cela étant— si cela doit être — la créature qui était susceptible d’être formée aura été formée, pour qu’il ne lui manque rien de la forme à laquelle elle devait parvenir; mais on ne pourra l’égaler à cette simplicité, où rien de susceptible d’être formé n’a été formé où réformé; et qui n’étant ni sans forme ni formée, est, là, une substance éternelle et immuable.

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Editions of this Work
De Trinitate Compare
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De la trinité
Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit Compare
The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity Compare
Commentaries for this Work
Einleitung
On the Trinity - Introductory Essay

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