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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De spiritu et littera De l'esprit et de la lettre
CHAPITRE XIV. LE DÉCALOGUE TUE ÉGALEMENT QUAND LA GRACE FAIT DÉFAUT.

25.

Etudiez attentivement ces différents passages et voyez si c'est uniquement à cause de la circoncision, du sabbat, onde toute autre observance figurative, et non pas de la loi tout entière, que l'Apôtre a dit que la loi, tout en défendant le péché, ne vivifie pas l'homme, mais plutôt le tue, en augmentant la concupiscence, et en aggravant l'iniquité par la prévarication, jusqu'à ce qu'il nous soit donné de nous délivrer par la grâce,: c'est-à-dire par la loi de la foi qui est en Jésus-Christ, lorsque la charité est répandue dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné1. L'Apôtre avait dit: « Afin que nous servions dans la nouveauté de l'esprit et non pas dans la vétusté de la lettre ». Il ajoute aussitôt: « Que dirons-nous donc? la loi est-elle péché ? Dieu nous garde d'une telle pensée ! mais je n'ai connu le péché que par la loi, car je n'aurais point connu la concupiscence, si la loi n'avait dit: Vous ne convoiterez pas. Mais le péché, ayant pris occasion de s'irriter par les préceptes, produit en moi toute sorte de mauvais désirs ; car sans la loi le péché était mort. Et moi je vivais autrefois lorsque je n'avais point de loi ; mais le commandement étant survenu, le péché est ressuscité, et moi je suis mort, et il s'est trouvé que le commandement qui devait me donner la vie, a servi à me donner la mort. Car le péché ayant pris occasion du commandement, s'étant irrité davantage, m'a trompé et m'a tué par le commandement même. Ainsi la loi est véritablement sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui était bon en soi m'a-t-il donc causé la mort ? Nullement ; mais c'est le péché qui, m'ayant donné la mort par une chose qui était bonne, a fait paraître ce qu'il était, de sorte que le péché est devenu par ces mêmes préceptes une source plus abondante du péché. Car nous savons que la loi est spirituelle ; mais pour moi je suis charnel , vendu pour être assujetti au péché. Car je n'approuve pas ce que je fais, parce que je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je hais. Si je fais ce que je ne veux pas; j'aime la loi, et je reconnais qu'elle est bonne. Et ainsi ce n'est plus moi qui fais ce mal, mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien ne se trouve pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair, parce que je trouve en moi la volonté de faire le bien, mais je ne trouve pas le moyen de l'accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je lie veux pas. Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Lors donc que je veux faire le bien, je trouve en moi une loi qui s'y oppose, parce que le mal réside en moi. Car je me plais dans la loi de Dieu, selon l'homme intérieur, mais je sens dans les membres de mon corps une autre loi qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché qui est dans les membres de mon corps. Malheureux comme que je suis ! qui me délivrera de ce corps de mort? Ce sera la grâce de Dieu, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Et ainsi je suis moi-même soumis à la loi de Dieu selon l'esprit, et assujetti à la loi du péché selon la chair ».


  1. Id. V, 5. ↩

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