III.
Il est écrit que le juste vit de la foi. Si vous êtes juste, si vous vivez de la foi, si vous croyez véritablement en Dieu, pourquoi ne pas accueillir avec empressement la voix du Christ qui vous appelle, alors que vous devez régner avec lui et que vous avez foi en ses promesses? Pourquoi ne pas vous féliciter d’être à l’abri des atteintes du démon? Siméon, le juste par excellence, accomplit avec une foi pleine et entière les préceptes du Seigneur. Il reçut du Ciel la promesse de ne mourir qu’après avoir vu le Christ. Jésus se présente dans le temple, entre les bras de sa Mère; à cette vue, le vieillard reconnaît le Messie, objet de tant de prophéties; il sait que. sa dernière heure est venue; ivre de joie, il prend l’enfant entre ses mains et, sûr (283) d’aller prendre sa place au royaume céleste, il s’écrie : Maintenant Seigneur, vous pouvez laisser partir votre serviteur en paix, car mes yeux ont vu l’aurore du salut (Luc, II). Il montrait par là. qu’il n’est, pour les serviteurs de Dieu, de paix, de liberté, de tranquillité véritable que, lorsqu’après avoir traversé les tourbillons de ce monde, ils arrivent au port de l’éternelle sécurité; lorsque, vainqueurs de la mort, ils se revêtent d’immortalité. Là., en effet, se trouvent pour nous la paix, la tranquillité, le repos éternel.
