15. L'Apôtre considère la chasteté comme la sainteté.
« La volonté de Dieu, dit-il, est votre sanctification. A Et pour que nous comprenions bien ce qu'il veut dire par sanctification, si c'est seulement la justice, la charité, l'humilité, la patience, par lesquelles nous croyons nous sanctifier, il explique très-clairement ce qu'il appelle sanctification : « Dieu veut votre sanctification, c'est-à-dire que vous vous absteniez de toute fornication, et que chacun sache garder le vase de son corps avec honneur et sainteté, sans le souiller de désirs, comme le font les païens, qui ne connaissent pas Dieu. » (I. Thess., IV, 4, 5.)
Vous voyez combien l'Apôtre loue cette vertu, puisqu'il l'appelle l'honneur et la sainteté de notre corps. Celui, au contraire, qui ressent les mouvements de la concupiscence est dans la honte de l'impureté; il est éloigné de la sainteté. L'Apôtre, un peu après, donne encore à cette vertu le nom de sainteté. a Car Dieu, dit-il, ne nous a pas appelés pour être impurs, mais pour être saints; et celui qui méprise ces choses rie méprise pas un homme, mais Dieu qui nous a donné son Saint-Esprit.» (Ibid., 7.) Ainsi, saint Paul ajoute à son précepte une sanction inviolable, puisqu'il dit : « Celui qui méprise ces choses, c'est-à-dire ce que je viens de dire de la pureté , ne méprise pas l'homme qui vous fait ce commandement, mais Dieu qui vous parle en moi et qui a choisi notre coeur pour demeure du Saint-Esprit.
Vous voyez combien l'Apôtre exalte la pureté par ses paroles et ses louanges, puisqu'il lui attribue d'abord notre propre sanctification, qu'il assure ensuite qu'elle délivre notre corps de toute souillure, et qu'après en avoir éloigné la honte, elle le conserve dans l'honneur et la sainteté ; enfin, ce qui est le comble du bonheur et de la récompense, il déclare que c'est par elle que l'Esprit-Saint vient habiter notre âme.