11. Chute du roi Ozias.
Ozias, un des aïeux du roi dont nous venons de parler, était un prince dont l'Écriture sainte fait l'éloge en toute chose. Malgré ses admirables vertus, malgré les nombreuses victoires que lui firent obtenir sa foi et sa piété, il se laissa vaincre par un mouvement de vaine gloire. « Le nom d'Osias, est-il dit, se répandit au loin, parce que le Seigneur était son secours et sa force; mais lorsqu'il fut devenu puissant, son coeur s'éleva pour sa perte, et il négligea le Seigneur, son Dieu.» (II Paralip., XXVI, 15.) Comment voir sans frayeur ces chutes terribles, ces deux hommes si justes et si parfaits trouver leur ruine dans leur perfection et leurs triomphes ! Ces exemples doivent nous montrer que les progrès dans le bien même sont à craindre, puisque souvent ceux que les plus grands maux n'ont pas vaincus, sont renversés par des choses heureuses, s'ils ne sont pas sur leurs gardes. Celui qui a évité la mort au milieu du combat , la trouve quelquefois dans son propre triomphe.