La douleur des péchés commis et la joie de se sentir pardonné.
La mère Synclétique disait : Il y a une tristesse utile, il y a une tristesse nuisible. Il est bon de gémir de nos péchés, pour nos torts envers le prochain. Mais l'ennemi s'insinue dans de pareils sentiments. Il inspire une tristesse sans raison que l'on appelle l'ennui, l'acédie, mauvais esprit qu'il faut chasser en priant et en chantant. (Pélage, X, 70. P. L., 73, 924.)
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Toutes les fois que la vue de nos fautes nous porte dans le découragement et dans la tristesse, souvenons-nous aussitôt chue Notre-Seigneur enjoignit à saint Pierre de. pardonner les offenses jusqu'à septante et sept fois, puisque celui qui nous commande de pardonner à nos frères, nous pardonnera lui-même beaucoup plus d'offenses que nous n'en aurons pardonné aux autres. Et au contraire, lorsque la vue de la pureté de notre vie nous cause des élèvements de vanité, souvenons-nous de cette parole de l'apôtre saint Jacques : « Celui qui aura accompli toute la loi spirituelle de Jésus-Christ, et aura manqué en un seul point (savoir en se laissant aller à la vaine gloire), il sera puni comme coupable de tous. » (Clim., XXVI, 150. P. G., 88, 1065.)