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Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE II LA LUTTE
I. Raisons et natures du combat.

Le péché d’origine.

D'où vient la nécessité de la lutte? Les tendances naturelles ont été viciées par le péché d'origine ; tous les hommes sont soumis à ces conséquences du péché, les saints comme les pécheurs.

Saint Paul nous apprend que nous avons une guerre établie dans nos membres, non sans utilité pour nous. « La chair, dit-il, désire contre l'esprit, et l'esprit contre la chair. Ces deux choses se font la guerre l'une à l'autre, de sorte que vous ne puissiez faire ce que vous voulez. » Voilà une guerre insérée au plus intime de notre être, dans les entrailles mêmes, et cela pour ainsi dire, par une disposition divine. En effet, ce qui d'une façon universelle existe en tous les hommes sans exception, comment ne pas reconnaître que c'est une tendance devenue comme naturelle après la chute; et ce que l'on trouve inné chez tous, comment ne pas croire que c'est placé en eux par la libre volonté de Dieu, qui certes ne veut pas leur nuire, mais agit dans leur intérêt. La raison de cette guerre, l'Apôtre l'expose ainsi : « Pour que vous ne fassiez pas tout ce que vous voulez ». Si ce que Dieu a voulu empêcher se produisait, c'est-à-dire, si nous pouvions exécuter tout ce que nous voulons, comment penser que ce ne serait pas un malheur? Cet état de lutte, où Dieu nous a placés a cette sorte d'utilité qu'il nous excite et nous pousse à chercher une situation meilleure, et si le combat cessait, nous tomberions dans cette paix pernicieuse, dans laquelle la chair domine et maîtrise l'esprit, sans qu'il lui résiste. (Coll., IV, 7. P. L., 49, 591.)

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C'est donc en cela qu'est la grande différence de cet Homme-Dieu, qui est né d'une Vierge, d'avec nous qui naissons par la voie ordinaire de la génération des hommes, qu'au lieu que nous portons tous dans notre chair, non la ressemblance, mais la vérité du péché, lui seul au contraire n'en a pris que la ressemblance en prenant véritablement notre chair. Quoique les Pharisiens sussent ce qu'Isaïe avait écrit de lui : « Il n'a point fait de péché et le mensonge ne s'est point trouvé dans sa bouche », ils étaient néanmoins tellement aveuglés par la ressemblance de la chair du péché qu'ils disaient : « Voilà un homme gourmand et sujet au vin, ami des publicains et des pécheurs » et à l'aveugle-né que Jésus-Christ guérit : « Rends gloire à Dieu, car nous savons que cet homme est pécheur » ; et à Pilate : « Si cet homme n'était un méchant, nous ne vous l'aurions pas livré. » Celui donc qui osera dire qu'il est sans péché, s'égalera en ce point par un orgueil et un blasphème impie, à celui qui s'est distingué par son impeccabilité du reste de tous les hommes et alors il sera obligé de dire par une suite nécessaire de son erreur, qu'il n'a que la ressemblance et non pas la vérité de la chair du péché. (Coll., XXII, 12. P. L., 49, 1235.)

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