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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
II. — Le corps en prière.

Le silence.

Parfait silence qui doit se maintenir dans une réunion nombreuse.

Une dévotion exubérante importune les voisins et peut donner un témoignage trompeur des dispositions intimes.

Lors donc que ces saints hommes s'assemblent pour célébrer l'office divin, tout le monde garde un si profond silence que quoiqu'il y ait un si grand nombre de personnes, on croirait néanmoins qu'il n'y a dans l'église que celui qui se lève pour chanter le psaume au milieu des autres. Ce silence se redouble lorsqu'on finit la prière; personne alors ne crache, ni ne se mouche, ni ne tousse, ni ne bâille. On n'entend point de soupirs qui puissent troubler ceux qui prient. On n'y entend point d'autre parole que celle du prêtre qui termine l'oraison; si ce n'est peut-être que quelque solitaire dans le transport violent de sa piété en laisse échapper quelqu'une par surprise, qui se soit imperceptiblement dérobée, et qui sorte de son coeur avec tant d'ardeur qu'il ne l'ait pu retenir, parce que son âme étant toute en feu, et ne pouvant plus se tenir comme resserrée au dedans d'elle-même, s'est déchargée au dehors par ses soupirs. Pour les autres qui, étant tièdes et lâches parlent et crient en priant, ou qui font sortir ces soupirs, ou qui se laissent aller à ces bâillements que nos Pères ont tant condamnés, ils font une double faute : premièrement parce qu'ils sont coupables de la profanation de leurs prières en les offrant à Dieu avec cette négligence; et parce qu'en second lieu ils peuvent par ce bruit troubler quelqu'un de leurs frères, qui sans cette distraction extérieure se serait peut-être appliqué à la prière avec plus de ferveur et d'attention. C'est pourquoi ces saints hommes veulent que nous terminions promptement cette prière, de peur que si nous y demeurions trop longtemps nous ne fussions en danger d'en interrompre l'attention et l'ardeur par quelque phlegme ou quelque crachat qui nous presserait de sortir. Ainsi lorsque notre prière est encore toute fervente, il faut se hâter de l'offrir à Dieu, et de la ravir comme d'entre les pièges de notre ennemi. Car quoique le démon soit toujours envenimé contre nous, et qu'il tâche à tout moment de nous nuire, il ne faut point douter qu'il ne redouble ses efforts, lorsque nous offrons à Dieu nos prières contre lui. Il tâche alors d'exciter en nous diverses humeurs pour troubler notre âme et pour la distraire, et il prétend ainsi l'attiédir et éteindre peu à peu le feu dont elle commençait à être embrasée. C'est pourquoi ces hommes si sages croient qu'il est beaucoup plus utile de ne faire que des prières courtes, mais de les réitérer souvent : afin que nous puissions d'un côté par ces fréquentes prières nous tenir inséparablement attachés à Dieu; et que de l'autre cette brièveté si utile nous donne moyen d'éviter tes flèches dont notre ennemi nous veut percer, principalement durant le temps de notre prière. (Inst., II, 10. P. L., 49, 97.)

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