Les biens de ce monde.
Vous voyez donc quel est le modèle de nos prières, que celui même que nous devons tâcher de fléchir nous a tracé. Il n'y est point parlé de richesses, ni d'honneur, ni de puissance et de force. On n'y demande point la santé du corps, ni les commodités de la vie. Car Dieu ne veut pas qu'un chrétien lui demande rien de vil et de bas, ni qu'on attende de l'auteur de l'éternité rien de temporel et de périssable. Si donc un homme au lieu de demander à Dieu par cette prière les grâces et les dons éternels, lui demande quelque chose de terrestre et de passager, il fera une injure insigne à sa magnificence et à sa libéralité toute divine, et il irritera plutôt son juge par une prière si basse, qu'il ne l'apaisera. (Coll., IX, 24. P. L., 49, 800.)