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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
VI. — Les sommets.

Mystiques inconnus.

Deux jeunes hommes s'étant présentés comme disciples à saint Macaire il avait voulu les renvoyer, parce qu'ils paraissaient fort délicats. Sur leurs instances il leur avait dit de construire une cellule et leur avait donné ses directions. Le saint vieillard voyant qu'ils s'avançaient de jour en jour dans la pratique des bonnes oeuvres, et qu'ils venaient souvent à l'église où ils demeuraient longtemps en oraison dans un grand silence, il désira de savoir au vrai quelles étaient leurs occupations. Ayant donc jeûné toute un semaine, il pria Dieu qu'il lui plût de les lui faire connaître, et puis les étant allé trouver il frappa à la porte de leur cellule; la lui ayant ouverte, et connaissant que c'était l'homme de Dieu qui venait les visiter, ils se prosternèrent en terre comme pour l'adorer. Après avoir fait oraison selon la coutume et s'être assis, l'aîné fit signe au plus jeune, lequel sortit aussitôt, et lui, en continuant de travailler à son ouvrage demeura toujours assis sans dire une seule parole. A l'heure de none, son frère revint avec ce qui était nécessaire pour leur nourriture; et alors lui ayant fait un autre signe, il apporta une petite table sur laquelle il mit trois petits pains, et se tint debout sans dire mot. Après qu'ils eurent mangé ils dirent à saint Macaire « Mon père, vous en retournerez-vous aujourd'hui? » « Non, leur répondit-il, mais je passerai la nuit avec vous. » Alors ils mirent pour lui dans un des coins de la cellule une natte faite de jonc, et se couchèrent sur une autre dans un autre coin comme pour se reposer et pour dormir. Saint Macaire adressa encore sa prière à Dieu afin qu'il lui plût de lui faire reconnaître plus particulièrement quelle était leur manière de vivre. Aussitôt le dessus de la cellule s'étant comme ouvert, une lumière aussi claire qu'elle pourrait être en plein midi remplit toute la cellule sans que les deux frères s'en aperçussent. Quand ils crurent que ie saint vieillard dormait, ils se levèrent, et ne pouvant le voir, quoique de son côté, il les vit fort bien; ils se mirent en oraison en étendant les mains vers le ciel. Le vieillard les considérant attentivement aperçu les démons qui venaient ainsi que des mouches pour s'asseoir sur la bouche et sur les yeux du plus jeune, et un ange du Seigneur qui avec une épée tranchante des deux côtés les empêchait et les chassait. Mais quant à l'aîné il vit qu'ils ne pouvaient en aucune sorte approcher de lui. Le point du jour venant ils se jetèrent tous deux sur leur natte ; et saint Macaire se levant comme s'il n'eût fait que de s'éveiller, ils se levèrent aussi comme s'ils fussent sortis d'un long sommeil. L'aîné des deux frères s'approchant de lui, lui dit : « Aurez-vous agréable, mon père, que nous chantions des psaumes? » S'étant mis ensuite à chanter, le vieillard aperçut qu'à chaque verset qu'ils disaient il sortait de leur bouche comme des globes de feu qui s'élevaient vers le ciel. Quand ils eurent achevé matines, saint Macaire les pria de vouloir prier Dieu pour lui. Sur quoi, sans lui rien répondre, ils se jetèrent à ses pieds pour se recommander à ses prières. Et ainsi le saint reconnut que l'aîné était parfait devant Dieu et que les démons faisaient encore la guerre au plus jeune. Peu de jours après l'aîné changea les travaux de la terre contre le repos du ciel ; et son frère ne lui survécut que de trois jours. (Ruffin, 195. P. L., 73, 802.)

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Un jour l'abbé Evagre dit à l'abbé Arsène : « Comment se fait-il que nous qui avons reçu l'instruction et acquis la science, nous n'avons point de vertus et que ces grossiers fellahs de l'intérieur en sont très riches? » Arsène lui répondit : « Parce que nous donnons notre attention aux disciplines de la science mondaine nous n'acquérons rien; et ces paysans, eux, par leur propre labeur acquièrent les vertus. » (Pélage, X, 5. P. L., 73, 912.)

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