L'intelligence aussi bien que la volonté ont besoin de la motion divine.
L'intelligence même, capable de connaître les préceptes divins, ces préceptes qu'elle trouve dans la loi où ils sont écrits, David cependant la demande au Seigneur. « Je suis votre serviteur, donnez-moi l'intelligence, pour que je connaisse vos commandements. » Il possédait bien l'intelligence que la nature lui avait départie, il avait bien à sa disposition l'indication des préceptes qui étaient conservés dans la loi écrite; et cependant il implore de Dieu une connaissance plus pleine, sachant qu'une faculté, don de la nature, ne pourra jamais sans l'illumination divine, pénétrer le sens spirituel de la loi ni acquérir la vraie connaissance des préceptes. Cette doctrine, le Vase d'élection la prêche encore plus clairement : « C'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir! » Et encore : « Il vous a été donné non seulement de croire, mais aussi de souffrir pour lui. » Là aussi, il déclare que le commencement de notre conversion et de notre foi et la patience dans les souffrances sont donnés par le Seigneur. (Coll., III, 15. P. L., 49, 576.)