XVIII.
En un mot, puisque nous cherchons les avantages de la continence, évitons tout ce qui peut porter dans nos âmes le ravage et la mort.
Je ne dois pas omettre des usages que le relâchement a introduits parmi nous et qui sont devenus le fléau des moeurs pures et chastes. Il en est qui ne rougissent pas d’assister aux noces et de mêler des paroles déplacées à ces entretiens où la licence s’introduit en toute liberté. Elles disent, elles entendent des choses inconvenantes; elles observent; elles participent à des conversations honteuses, à des festins où, la chaleur du vin enflammant les passions, rend la femme capable de tout souffrir et l’homme capable de tout oser. Que va-t-elle faire aux noces celle qui n’a pas la pensée de se marier? Quel plaisir, quelle joie peut-elle y trouver celle dont les goûts sont si différents? Qu’y voit-on? qu’y apprend-on? Oh! qu’une vierge manque à sa vocation en gaspillant de la sorte le trésor de pureté qu’elle portait dans son âme! Sans doute elle peut être encore vierge de corps et d’esprit;mais ses yeux, ses oreilles, sa langue ont perdu leur virginité.