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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VI. DISCRÉTION
I. — Domaine et rôle de la discrétion.

La Conférence autour du grand saint Antoine : Quelle est la vertu la plus nécessaire ?

Il me souvient, raconte l'abbé Moïse, qu'autrefois, lorsque j'étais encore enfant, et que je demeurais en cet endroit de la Thébaïde où était le bienheureux Antoine, quelque-uns des plus anciens d'entre les solitaires le vinrent trouver, pour s'instruire du moyen d'avancer dans la perfection; et que leur conférence ayant duré depuis le soir jusqu'au jour suivant, la plus grande partie de la nuit se passa sur le sujet dont nous entreprenons de parler. Car on s'arrêta fort longtemps à rechercher quelle était la vertu ou l'observance, qui pût rendre en tout temps un solitaire insurprenable à tous les artifices du démon, ou qui pût le conduire à la plus haute perfection par un chemin droit et assuré. Chacun dit là-dessus son avis selon sa disposition et sa lumière.

Les uns disaient que c'était le jeûne et la veille, parce que l'esprit en devenant plus libre et plus dégagé, et acquérant une plus grande pureté de l'âme et du corps, il devenait capable de s'unir à Dieu avec plus de facilité. Les autres que c'était le mépris de toutes les choses de ce monde ; parce que si l'âme pouvait une fois y renoncer entièrement, elle n'aurait plus de lien qui la pût retenir, et qui l'empêchât de voler librement à Dieu.

Et comme chacun marquait de la sorte des vertus différentes par lesquelles on pouvait s'approcher davantage de Dieu, et que la plus grande partie de la nuit se fût passée dans cette recherche, le bienheureux Antoine prenant la parole leur dit ; « Il est certain que toutes les vertus que vous venez de marquer, sont très utiles et nécessaires à tous ceux qui ont une heureuse soif de Dieu, et qui soupirent dans le désir d'approcher de lui. Mais la triste expérience que nous avons de la chute de tant de personnes, ne nous permet pas d'établir en toutes ces choses, le moyen principal et le plus infaillible pour posséder Dieu. Car nous avons souvent beaucoup de solitaires rigoureux et exacts à pratiquer le jeûne et les veilles, ardents pour la solitude, si détachés de tout, qu'ils ne se réservaient pas un seul denier, ni de quoi se nourrir un jour, enfin qui embrassaient de tout leur coeur tous les exercices de la charité fraternelle, qui néanmoins sont tombés tout d'un coup dans des illusions si funestes, que loin d'achever leur course comme ils l'avaient commencée, ils ont terminé cette vie qui avait paru si digne de louange, et cette ferveur si extraordinaire par une fin malheureuse et détestable. C'est pourquoi pour connaître clairement quelle est la vertu principale qui peut nous conduire à Dieu, il ne faut que considérer ce qui a donné lieu à la chute de ces personnes. Ayant possédé avec éminence toutes sortes de vertus, le défaut de la seule discrétion a fait que leur piété n'a pas été de durée, et qu'elle n'a pu persévérer jusqu'à la fin. » (Coll., II, 2. P. L., 49, 525.)

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