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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VII. CHARITÉ
II. — La pratique,

La famine à Édesse.

Vous avez sans doute entendu parler d'un diacre de l'église d'Édesse, nommé Éphrem, puisqu'il tient rang entre ceux qui ont mérité que les serviteurs de Jésus-Christ écrivent leurs actions. Ayant mené une vie sainte et toute spirituelle, il se rendit digne de connaître sans étude, et par un pur effet de la grâce, ce que la théologie nous enseigne en cette vie, et ce que la béatitude nous fait voir en l'autre. Après avoir vécu fort tranquillement, et édifié pendant plusieurs années, tous ceux qui le venaient voir, il sortit enfin de sa cellule, pour la raison que je vais dire. La ville d'Édesse étant tombée dans une extrême famine, la compassion qu'il eut des pauvres gens de la campagne qui mouraient de faim, le fit résoudre d'aller vers les plus riches de la ville, auxquels il dit : « Pourquoi n'avez-vous point pitié de tant de personnes que la nécessité fait périr, et ne songez-vous point que vous vous damnez vous-mêmes, en laissant moisir le bien que vous pourriez et devriez employer à les assister? » Eux qui ne cherchaient qu'une honnête excuse, lui répondirent : « Nous ne savons à qui confier l'argent qu'il faudrait pour leur acheter du pain, d'autant que chacun ne pense qu'à son profit particulier. » Il leur répartit : « Quelle opinion avez-vous de moi ? » Or il était avec raison dans une très grande estime, et très générale. C'est pourquoi ils lui répondirent : « Nous savons que vous êtes un homme de Dieu. » — « Si vous avez cette créance, répliqua le serviteur de Jésus-Christ, vous pouvez donc me confier votre argent sans crainte, et je veux bien, pour l'amour de vous, me rendre administrateur d'un hôpital, pour recevoir tous ces pauvres misérables. » Ayant ensuite reçu l'argent qu'ils lui mirent entre les mains, il fit un parc enfermé de pieux, où on dressa jusqu'au nombre de trois cents lits. Là il nourrissait ceux qui mouraient de faim; il assistait les malades, sans abandonner un seul de ceux qui donnaient encore quelque espérance de vie ; il ensevelissait les morts; et pour tout dire en un mot, il n'oubliait rien de tout ce qui pouvait dépendre de sa charité et de ses soins, dans l'emploi de l'argent qui lui avait ainsi été confié. Ayant passé un an dans cet exercice, la moisson fut si grande, que l'abondance succéda à la famine; et alors ce saint homme n'ayant plus sujet de demeurer davantage, s'en retourna dans sa cellule, où il mourut un mois après, Dieu ayant voulu sur la fin de sa vie, lui offrir cette occasion d'acquérir une si riche couronne. Il a laissé aussi d'excellents écrits, qui témoignent assez quelle a été son éminente sagesse. (Héracl., 28. P. L., 74, 313.)

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