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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
II. — Le corps en prière.

Attitude extérieure et dispositions intimes.

La dépendance mutuelle des deux substances incomplètes, comme diront les scolastiques, ne doit pas davantage être perdue de vue au temps de la prière dans la cellule.

Priant en son particulier le moine n'oublie pas qu'il a un corps. Ses gestes, les positions qu'il prend ont une influence sur son oraison.

Il pourra avoir des attitudes qui lui sont interdites à l'église.

« Humilions notre corps en nous prosternant à terre pour offrir à Dieu nos supplications et nos voeux... »

« Commencez vos prières par celle-ci : Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis faible et languissant. »

Ce sont déjà les prescriptions des « Exercices Spirituels » sur la manière d'entrer en méditation :

« Avant de commencer ma méditation, à un ou deux pas de l'endroit où je vais la faire, je resterai debout l'espace d'un Notre Père. J'élèverai mon esprit à Dieu... je ferai un acte de respect en m'humiliant en baisant la terre. »

Il y a différence entré la joie que reçoivent en l'oraison ceux qui prient ensemble dans une communauté de religieux et celle que ressentent les solitaires qui prient tout seuls dans leur solitude. Car celle-là peut être sujette à quelques élèvements de vanité par la vue et la présence des frères au lieu que celle du solitaire est toute remplie d'humilité comme lui venant de la seule présence de Dieu et sans qu'il ait d'autre témoin que soi-même. (Clim., XXVIII, 24. P. G., 88, 1132.)

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  • *

Quand nous assistons debout avec plusieurs autres à l'office de l'église, contentons-nous d'humilier intérieurement notre âme en la même manière que les personnes suppliantes humilient extérieurement leur corps. Mais si nous prions seuls, et sans qu'il y ait des témoins de nos actions, qui nous puissent donner sujet de nous élever par leurs louanges, ne nous contentons pas seulement de nous humilier au dedans de notre coeur, mais humilions aussi notre corps en nous prosternant à terre pour offrir à Dieu nos supplications et nos voeux. Car en ceux qui sont imparfaits, l'intérieur se conforme souvent à l'extérieur. (Clim., XXVIII, 27. P. G., 88, 1134.)

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  • *

Il est utile à ceux qui n'ont pas encore acquis la véritable oraison du coeur, de mortifier leurs corps dans les prières vocales et sensibles qu'ils offrent à Dieu, en étendant leurs mains, en frappant leur poitrine, en levant avec tendresse et affection les yeux vers le ciel, en jetant de profonds soupirs, et en priant toujours à genoux. Et comme il arrive souvent que nous ne pouvons faire toutes ces choses à cause des personnes qui sont présentes, les démons nous combattent principalement en ce temps, où n'ayant pas encore la force de leur résister, tant par la constance et la fermeté de l'esprit, que par la puissance intérieure et invisible de la prière, il est très difficile que nous ne cédions à la violence de leurs efforts. C'est pourquoi retirez-vous aussitôt si vous pouvez; cachez-vous pour un peu de temps dans un lieu secret; et là élevez les yeux de votre âme vers le ciel s'il vous est possible, et si vous ne le pouvez, au moins élevez-y ceux de votre corps. Étendez vos mains en croix sans les remuer, afin de confondre et de vaincre cet Amalec spirituel par cette figure salutaire. Criez vers celui qui a le pouvoir de vous sauver; et criez, non avec des paroles élégantes et étudiées, mais avec des termes humbles en commençant toutes vos prières par celle-ci : « Ayez pitié de moi, mon Dieu. Car je suis faible et languissant. » Alors vous éprouverez la puissance du Très-Haut, et par son secours invisible vous repousserez invisiblement ces ennemis invisibles. Celui qui s'est accoutumé à les combattre de cette sorte pourra bientôt les chasser,. même par la seule prière du coeur. Car Dieu a accoutumé d'accorder cette seconde victoire pour récompense des premiers travaux à ceux qui le servent avec zèle. Ce qui est très conforme aux règles de sa justice et de sa sagesse. (Clim., XV, 69. P. G., 88, 899.)

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