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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
V. — Les sujets de méditation.

Vérités toujours nouvelles.

Dans nos « retraites de huit jours » et dans nos sermons de missionnaires, dans Dupont et dans le P. Lejeune, nous ne trouverons pas les grandes vérités rappelées avec plus de force et de pénétration que dans l'exhortation d'Evagre, ou dans le dialogue pathétique imaginé par Pacôme entre l'âme et le corps.

Nous ne pouvons lire une page de ces méditations sans rencontrer le nom de Jésus-Christ. En nous appliquant à retrouver dans ces mentions rapides la marque de leur attachement profond au Sauveur, nous suivons la méthode des apologistes qui apportent dans les paroles et les soupirs échappés aux martyrs la preuve la plus touchante de la foi à la divinité de Jésus dans les premiers fidèles.

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Quelques-uns disent que l'oraison est encore plus utile et plus salutaire que la méditation de la mort. Mais pour moi, j'estime que ces deux pratiques saintes, quoique différentes entre elles, sont néanmoins unies ensemble, comme les deux natures, la divine et l'humaine, quoique différentes entre elles, sont néanmoins unies ensemble dans la seule personne de Jésus-Christ. (Clim., XXVIII, 50. P. G., 88, 1137.)

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Le saint abbé Évagre disait à ses frères : « Soyez retenus en toutes choses, et veillez sur vos sens, afin de ne vous point affaiblir en la résolution que vous avez prise de vivre dans le repos de la solitude, et d'y persévérer toujours. Et quand vous êtes assis dans vos cellules, rappelez vos pensées en vous-mêmes, et mettez-vous devant les yeux le jour de la mort, puisque c'est un puissant moyen de mortifier vos sens. Considérez en quel état vous serez réduits alors, et les douleurs que vous souffrirez. Songez quel est l'horrible malheur des damnés. Représentez-vous cet insupportable silence, ces profonds gémissements, ces craintes continuelles, ces combats intérieurs qui leur déchirent le coeur, ces douleurs présentes, cette cruelle attente d'être encore plus malheureux à l'avenir, et ces larmes amères qui ne diminueront ni ne finiront jamais. Souvenez-vous aussi du jour de la résurrection, imaginez-vous ce divin, terrible et épouvantable jugement. Songez quelle sera la confusion que les pécheurs recevront à la vue de Dieu et de Jésus-Christ en présence de tous les anges et de tous les hommes. Considérez que cette confusion sera suivie d'un feu éternel, d'un remords de conscience, qui comme un ver immortel ne cessera jamais de les ronger, des ténèbres de l'enfer, d'un grincement de dents, d'une frayeur épouvantable, et de tous les autres supplices que l'on se puisse imaginer. Représentez-vous d'un autre côté les récompenses qui sont réservées aux gens de bien, leur confiance en Dieu et en Jésus-Christ son Fils, dont tous les anges et tous les saints seront témoins, et que ces deux états si différents soient sans cesse présents à votre esprit. Gémissez en pensant au jugement des pécheurs, dans l'appréhension d'être compagnons de leurs misères. Et soyez pleins de consolation, de contentement et de joie en songeant aux récompenses que Dieu réserve pour les élus, afin de ne rien omettre de tout ce qui pourra dépendre de vous pour vous approcher des uns, et vous éloigner des autres. Et soit que vous soyez dans votre cellule ou en dehors, prenez garde de n'oublier jamais ces choses ; mais ayez-les toujours présentes, afin d'éviter au moins par ce moyen, de tomber en de mauvaises et sales pensées. (Apoph., Evagre, 1. P. G., 65, 174.)

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Celui qui s'occupe toujours dans ces méditations saintes, acquiert la pureté de l'esprit, l'humilité du coeur, le mépris de la vaine gloire et s'efforce de renoncer à toute la prudence du siècle. Ainsi, mes très chers frères, il faut que l'âme qui est toute spirituelle, emploie continuellement sa sagesse à combattre la masse terrestre de sa chair et agisse si prudemment avec elle qu'elle l'oblige de consentir à ce qui est le plus parfait. Il faut le soir en s'en allant coucher qu'elle dise à toutes les parties de son corps : « Tandis que nous sommes ensemble, obéissez-moi puisque je ne vous conseille rien que de juste, et servons le Seigneur avec joie. » Il faut qu'elle dise à ses mains : « Il viendra un temps que toute votre force cessera, que vous ne pourrez plus être les ministres de la colère et que ne pouvant plus ravir le bien d'autrui, vous serez contraintes de demeurer en repos. » Il faut qu'elle dise à ses pieds : « Il arrivera un jour que vous ne pourrez plus marcher dans les voies de l'iniquité, ni courir pour faire de mauvaises actions. » Il faut qu'elle parle de la même sorte à toutes les parties de son corps, en général et leur dise : « Avant que la mort nous sépare de cette séparation causée par le péché du premier homme, combattons généreusement, demeurons fermes dans nos bons desseins et servons Jésus-Christ avec soin et avec courage, afin que lors de son second avènement il daigne essuyer de ses propres mains la sueur dont nous aurons été trempés durant quelques années en travaillant pour son service et nous donner la possession d'un royaume qui ne finira jamais. Versez des larmes, mes yeux, et faites connaître, ma chair, que si vous m'êtes assujettis, c'est par une noble servitude. » (Vit. Pac., 46. P. L., 73, 268.)

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