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Werke Wüstenväter Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
VI. — Les sommets.

L'âme transformée par la charité parfaite.

Ainsi cette vertu qui fait toute la perfection des âmes en cette vie et qui néanmoins comme étant toujours imparfaite croît toujours jusqu'à la mort, sanctifie l'âme d'une telle sorte (selon qu'un grand personnage qui en était instruit par sa propre expérience me le disait autrefois) et la détache si fortement de toutes les affections de la terre, qu'après l'avoir misé dans un port céleste, elle l'élève presque dès ce monde par une espèce de ravissement jusque dans le ciel pour y contempler et pour y voir Dieu. Ce qui a fait dire à David, qui l'avait aussi éprouvé lui-même, que ces âmes extraordinaires sont comme de puissants dieux de la terre souverainement élevés au-dessus d'elle. Et nous avons vu de pareils transports et de semblables ravissements en la personne de ce solitaire d'Égypte, qui tenait presque toujours les bras étendus en croix lorsqu'il priait avec ses frères. (Clim., XXIX, 5. P. G., 88, 1148.)

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L'amour divin nous obtient le don de prophétie et la grâce des miracles. C'est un abîme inépuisable d'illuminations divines. C'est une source de flamme, qui à mesure qu'elle se répand dans notre coeur, le brûle et le consume davantage par la soif ardente qu'elle lui cause. C'est ce qui compose toute la béatitude des anges. C'est ce qui fait croître en gloire et en connaissance dans l'éternité.

« Dites-nous maintenant, ô la plus belle et la plus excellente des vertus, où vous menez paître vos saints troupeaux, où vous reposez durant la chaleur du midi. Éclairez-nous. Désaltérez-nous. Conduisez-nous et menez-nous par la main, puisque nous désirons de monter jusqu'à vous. Car vous régnez sur toutes les créatures. Vous m'avez blessé et percé jusque dans le fond de l'âme. Et je ne puis plus retenir le feu dont vous m'avez embrasé. Il faut que je le fasse sortir au dehors en vous louant, et que je finisse cet ouvrage par vos louanges. Vous dominez sur la puissance de la mer. Vous adoucissez et calmez entièrement quand il vous plaît la plus violente agitation de ses flots. Vous humiliez les superbes dans leurs pensées les plus orgueilleuses et les rendez semblables à un homme percé de plaies qui est tout languissant et tout abattu. Vous avez foudroyé vos ennemis par la force de votre bras et vous rendez invincibles ceux qui vous aiment.

« Je souhaiterais, ô grande vertu, d'apprendre de vous de quelle sorte Jacob vous vit appuyée sur cette échelle mystérieuse. Expliquez-moi, je vous prie, en quel état on doit être pour y monter et quel est l'assemblage de ces vertus, par lesquelles, comme par autant d'échelons célestes, les amateurs de votre beauté souveraine peuvent monter jusqu'à vous. Je désirerais fort de savoir aussi quel est le nombre de ces degrés et combien il faut de temps pour arriver jusqu'au dernier. Car Jacob qui lutta autrefois avec vous et qui mérita de voir cette échelle sainte, nous a fait assez connaître que ce sont les anges qui nous servent de guidēs pour y monter, mais il n'a pas voulu, ou pour mieux dire, il n'a pu nous éclairer des autres mystères que nous figurait cette vision. »

Lorsque j'eus achevé ce discours que je faisais en moi-même, il me sembla que cette reine m'apparut du haut du ciel et que parlant à l'oreille de mon âme, elle me dit : « Vous ne pourrez, ô amateur de l'amour divin, contempler tous les traits de ma beauté, jusqu'à ce que vous soyez dépouillé de ce corps terrestre, qui comme un voile épais et grossier la dérobe à vos yeux mortels. Contentez-vous maintenant d'apprendre que cette échelle est l'ordre et l'enchaînement spirituel des vertus qui la composent et que c'est moi qui suis appuyée sur le haut de cette échelle, selon cette parole du très saint interprète des secrets du ciel : « Que la foi, l'espérance et la charité sont les trois vertus de cette vie et que la charité est la plus grande d'entre elles. » (Clim., XXX, 34, 35. P. G., 88, 1160.)

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