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Works Desert Fathers Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
II. — Le corps en prière.

La liturgie du désert.

Les Egyptiens n'ont que douze psaumes à l'office. Ce nombre est dépassé dans d'autres régions.

Cassien donne la raison de la pratique égyptienne et montre la supériorité de ses maîtres.

C'est au temps de la ferveur primitive que ce nombre a été fixé. L'accroissement du nombre des psaumes est plutôt signe de déclin; en l'adoptant on semble admettre que les psaumes puissent être récités rapidement et sans attention.

Dans cette mesure discrète les Pères font paraître leur souci que la prière vocale reste la prière de l'âme.

Que dans toute l'Égypte et dans toute la Thébaïde on garde le nombre de douze psaumes.

Dans toute l'Égypte et toute la Thébaïde on s'en tient au nombre de douze psaumes, tant à la cérémonie du soir qu'à celle du matin; ensuite viennent deux leçons, l'une de l'Ancien, l'autre du Nouveau Testament. Cette pratique est respectée depuis plusieurs siècles dans toutes ces provinces, parce qu'elle n'est pas d'invention humaine, ayant été enseignée du ciel par le ministère d'un ange.

Dans un temps où subsistait encore la ferveur de l'Église primitive, des Pères vénérables s'étaient réunis en vue de fixer le nombre de psaumes que devaient réciter chaque jour les communautés et de laisser ainsi en héritage à leurs successeurs ce qui les maintiendrait dans la piété et dans une union parfaite. Tandis que ces Pères emportés par leur zèle et ne tenant pas compte de ce qui convient à une communauté où se rencontrent forcément des moines plus faibles, renchérissaient les uns sur les autres parlant de 50, de 60 psaumes et même encore plus, l'heure de la cérémonie du soir arriva et ils se disposèrent à accomplir le devoir quotidien. Alors un moine se leva et se tint au milieu pour psalmodier. Les autres restaient assis (comme c'était la coutume en Égypte), leur coeur tout attentif aux paroles de celui qui chantait. Or après qu'il eut chanté onze psaumes, en faisant une pause après chacun d'eux, il acheva le douzième avec le répons de l'alleluia, et se soustrayant aux yeux de l'assemblée il mit fin à la cérémonie et en même temps à la controverse. (Inst., II, 4. P. L., 49, 83.)

Les Egyptiens n'ont que deux offices chaque jour. Ils entendent bien que le sacrifice de louange doit se poursuivre entre ces offices.

Les offices (tierce, sexte et none) auxquels nous sommes conviés par celui qui vient frapper à notre porte, les Pères d'Égypte les célèbrent en quelque sorte tout le long du jour, sans interruption et spontanément, en même temps qu'ils travaillent. En effet continuellement occupés d'un travail manuel, ils ne cessent jamais entièrement la méditation des psaumes et des autres parties de l'Écriture. Il n'y a donc chez eux, en dehors de l'office du jour et de l'office de nuit, aucune cérémonie publique, sauf le samedi et le dimanche, jours auxquels on se réunit à l'heure de tierce pour la communion. Une offrande continuelle est préférable à des offrandes faites seulement à certains moments; et un présent spontané vaut mieux que celui qu'on est appelé à rendre d'office; c'est ce que proclame David en s'en faisant gloire. « Je vous offrirai un sacrifice volontaire. » Et encore : « Seigneur! vous avez pour agréables les paroles que ma bouche profère librement. » (Inst., III, 2. P. L., 49, 112.)

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