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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De quantitate animae De la grandeur de l'âme
CHAPITRE XVI.

27.

Aug. Dis-moi si plus grand et meilleur te paraissent deux choses distinctes, ou bien une seule et même chose sous deux noms différents ? — Ev. Je sais que plus grand est pour nous différent de meilleur.— Aug. Auquel des deux attribueras-tu des dimensions? — Ev. A celui que nous appelons plus grand.— Aug. Et quand nous disons que de deux figures le cercle est plus parfait que le carré, est-ce la dimension ou toute autre cause qui produit ce résultat? — Ev. Ce n'est nullement la dimension, mais bien l'égalité dont nous avons parlé plus haut, qui lui communique cette supériorité. — Aug. Vois donc maintenant si la vertu ne te paraît pas une certaine égalité de la vie parfaitement d'accord avec la raison. Car les inconséquences que nous rencontrons dans la vie, nous choquent plus, je crois, que la vue d'une circonférence dont une partie serait séparée du point par un intervalle plus ou moins grand que les autres parties. N'est-ce pas la vérité ? — Ev. Au contraire je t'approuve et je reconnais la vertu dans la description que tu en as faite. Car on ne doit appeler raison, ou regarder comme telle, que celle qui est vraie. De plus, il n'y a sûrement que celui dont la vie est parfaitement d'accord avec la vérité, pour mener, ou au moins pour mener complètement une vie bonne et honorable, et celui qui est dans ces dispositions, mérite seul d'être regardé comme doué de vertus, menant une vie vertueuse.— Aug. C'est parler avec justesse. Mais tu sais sans doute aussi, je pense, que de toutes les figures planes, le cercle ressemble le plus à la vertu. De là vient que d'habitude nous applaudissons ce vers d'Horace, qui dit en parlant du Sage : Il est fort et tout entier recueilli en lui-même comme une surface ronde et polie1. Cela est juste, car il n'y a rien pour être d'accord avec soi-même comme la vertu parmi les dons de l’âme, rien comme le cercle parmi les figures. Si donc, c'est la conformation et non l'étendue en espace, qui donne au cercle sa supériorité, que ne dirons-nous pas de la vertu qui est supérieure à toutes les autres dispositions de l'âme, non par de plus grandes dimensions locales, mais par une parfaite et divine conformité avec la raison ?


  1. Liv. II Sat. 7, V, 60. ↩

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