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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) La cité de dieu
LIVRE DIX-NEUVIÈME : LE SOUVERAIN BIEN.

CHAPITRE II.

COMMENT VARRON RÉDUIT TOUTES CES SECTES A TROIS, PARMI LESQUELLES IL FAUT CHOISIR LA BONNE.

De même, lorsqu’on demande si l’on doit embrasser la vie active ou la vie contemplative, ou celle qui est mêlée des deux, il ne s’agit pas du souverain bien, mais du genre de vie le plus propre à l’acquérir ou à le conserver. Du moment, en effet, que l’homme est supposé parvenu au souverain bien, il est heureux ; au lieu que la paix de l’étude, ou l’agitation des affaires publiques, ou le mélange de cette agitation et de cette paix, ne donnent pas immédiatement le bonheur. Car plusieurs peuvent adopter l’un de ces trois genres de vie et se tromper sur la nature du souverain bien. Ce sont donc des questions entièrement différentes que celle du souverain bien, qui constitue chaque secte de philosophes, et celles de la vie civile, de l’incertitude des académiciens, du genre de vie et du vêtement des cyniques, enfin des trois sortes de vie, l’active, la contemplative et le mélange de l’une et de l’autre. C’est pourquoi Varron, rejetant ces quatre différences qui faisaient monter les sectes presque au nombre de deux cent quatre-vingt-huit, revient aux douze, où il s’agit uniquement de savoir quel est le souverain bien de l’homme, afin d’établir qu’une seule, parmi elles, contient la vérité, tout le reste étant dans l’erreur. Ecartez en effet les trois genres de vie, les deux tiers du nombre total sont retranchés, et il reste quatre-vingt-seize sectes. Otez la différence qui se tire des cyniques, elles se réduisent à la moitié, à quarante-huit. Otez encore la différence relative à la nouvelle Académie, elles diminuent encore de moitié, et tombent à vingt-quatre. Otez enfin la différence de la vie solitaire ou sociale, il ne restera plus que douze sectes, nombre que cette différence doublait et portait à vingt-quatre. Quant à ces douze sectes, on ne peut leur contester leur qualité, puisqu’elles ne se proposent d’autre recherche que celle du souverain bien. Or, pour former ces douze sectes, il faut tripler quatre choses : la volupté, le repos, le repos et la volupté, et les premiers biens de la nature, attendu que chacune d’elles est soumise, préférée ou associée à la vertu, ce qui donne bien douze pour nombre total. Maintenant, de ces quatre choses, Varron en ôte trois, la volupté, le repos, le repos joint à la volupté, non qu’il les improuve, mais parce qu’elles sont comprises dans les premiers biens de la nature. De sorte qu’il n’y a plus que trois sectes à examiner; car ici, comme en toute autre matière, il ne peut y en avoir plus d’une qui soit véritable, et ces trois sectes consistent en ce que l’on y recherche soit les premiers biens de la nature pour la vertu, soit la vertu pour les premiers biens de la nature, soit chacune de ces deux choses pour elle-même.

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