• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum Contre Fauste, le manichéen
LIVRE VINGT-DEUXIÈME. LE DIEU DE L’ÉCRITURE.

CHAPITRE LXXXV. APPLICATION PROPHÉTIQUE. PROPHÉTIE DE JACOB RÉALISÉE DANS LE CHRIST.

Le temps où la royauté était sortie de la tribu de Juda, était donc celui de l'avènement du Christ, le vrai Sauveur, notre Seigneur, qui loin de nuire devait rendre tant de services. Car la prophétie portait : « Le roi ne sortira pas de Juda ni le prince de sa postérité, jusqu'à ce que vienne celui à qui appartient le sceptre; et il est lui-même l'attente des nations[^12] ». Déjà alors, suivant la prophétie de Daniel, toute autorité avait disparu du milieu des Juifs, ainsi que l'onction mystique, qui donnait son nom aux christs. Alors vint celui à qui le sceptre était réservé, l'attente des nations, celui qui a reçu l'onction en qualité de saint des saints[^1], l'onction de joie au-dessus de tous ceux qui doivent y participer[^2]. Il est né, en effet, sous Hérode le Grand[^3], mais il a souffert sous Hérode le Jeune, le tétrarque. Venu pour les brebis perdues de la maison d'Israël[^4], il avait été figuré par Juda allant tondre ses brebis à Thamna, qui veut dire « planquant », selon les interprètes. Car déjà le prince, l'autorité, l'onction des Juifs manquaient à Juda, en attendant l'arrivée de celui à qui tout cela était réservé. Or, Juda était accompagné de son berger d'Odollam, nommé Iras; et odollamite veut dire « témoignage dans l'eau ». Evidemment le Seigneur est venu avec ce témoignage, quoique en ayant un plus grand que celui de Jean[^5] ; néanmoins, par égard pour la faiblesse de ses brebis, il a reçu le témoignage de Jean dans l'eau. Le nom de ce berger, Iras, signifie « vision de mon frère ». En effet, Jean vit son frère, son frère selon la race d'Abraham, selon la parenté de leurs deux mères, Marie et Elisabeth ; et, en même temps, il vit son Seigneur et son Dieu, celui de la plénitude -duquel il a reçu, comme il le dit lui-même[^6]. Il l'a vu parfaitement, et voilà pourquoi il ne s'est pas élevé, entre les enfants des femmes, de plus grand que lui[^7] : parce que, de tous ceux qui ont annoncé le Christ, il a vu ce que beaucoup de justes et de prophètes ont désiré voir et n'ont pas vu[^8]. Il l'a salué dès le sein de sa mère[^9] ; il l'a reconnu, mieux encore, à la colombe; et par là, en vrai odollamite, il lui a rendu témoignage dans l'eau[^10]. Or, le Seigneur est venu pour tondre ses brebis, c'est-à-dire les décharger de leurs peines et en former les dents de cette Eglise vantée dans le cantique des cantiques, qui ressemblent aux dents d'un troupeau de brebis dépouillées de leur toison[^11].

  1. Gen. XLIX, 10.

  2. Dan. IX, 24, 27.

  3. Ps. XLIV, 3.

  4. Matt. II, I.

  5. Id. XV, 24.

  6. Jean, V, 36.

  7. Id. I, 16.

  8. Matt. XI, 11.

  9. Id. XIII, 17.

  10. Luc, I, 44.

  11. Id. III, 21, 22.

  12. Cant. IV, 2.

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Download
  • docxDOCX (453.40 kB)
  • epubEPUB (470.97 kB)
  • pdfPDF (1.49 MB)
  • rtfRTF (1.41 MB)
Les éditions de cette œuvre
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Comparer
Traductions de cette œuvre
Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus Comparer
Reply to Faustus the Manichaean Comparer

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité