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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum Contre Fauste, le manichéen
LIVRE DIXIÈME. PROMESSES TEMPORELLES.

CHAPITRE III. LES MANICHÉENS ET LE NOUVEAU TESTAMENT.

Fauste prétend que nous serions fort embarrassés si les Juifs venaient nous dire Comment admettez-vous l'Ancien Testament dont vous ne gardez pas les préceptes ? Notre réponse est dans la vénération et la soumission que nous professons pour l'autorité de cette partie de l'Ecriture. Mais vous, qu'avez. vous à répondre, quand on vous dit : Comment admettez-vous l'Evangile dont vous feignez d'être les ardents sectateurs pour tromper les ignorants, tandis que, non-seulement vous ne croyez pas ce qui y est écrit, et que même vous l'attaquez de toutes vos forces? Certes, l'objection est plus insoluble pour vous relativement au Nouveau Testament, que pour nous par rapport à l'Ancien. Car nous professons que tout ce que renferme l'Ancien Testament est vrai, prescrit par Dieu, et établi selon l'opportunité des temps. Et quand on vous objecte les oracles du Nouveau, vous les récusez sans pouvoir répondre; pressés par l'évidence de la vérité, vous essayez péniblement de soutenir qu'ils sont falsifiés. Quelle autre raison peut-on attendre d'esprits fourbes à qui on a fermé la bouche? Ou plutôt, quelle autre exhalaison peut s'échapper de cadavres que l'on transperce ? Et cependant Fauste avoue que ce n'est pas seulement le Nouveau Testament, mais encore l'Ancien qui lui a enseigné à ne pas convoiter le bien d'autrui, maxime qu'il ne pourrait recevoir de son Dieu. Si ce Dieu, en effet, n'a pas désiré le bien d'autrui, pourquoi a-t-il formé des siècles nouveaux sur la terre des ténèbres, où ils n'avaient jamais existé? Dira-t-il: La race des ténèbres la première a convoité mon royaume qui lui était étranger? Il l'a donc imitée, en désirant lui-même ce qui ne lui appartenait pas? Le royaume de la lumière était-il donc trop resserré ? La guerre était donc à désirer, pour trouver dans la victoire le moyen de reculer les bornes de son empire? Si la chose est bonne, elle était d'abord l'objet d'un légitime désir; mais on attendait que la race adversaire commençât elle-même les hostilités, pour l'attaquer avec une plus grande apparence de justice. Si elle est mauvaise, pourquoi votre Dieu a-t-il voulu, après la victoire, étendre son règne sur une terre étrangère, quand auparavant, content de ses limites, il jouissait d'une félicité parfaite ? Que les Manichéens ne veulent-ils apprendre de l'Ancien Testament les préceptes de vie pratique, dont fait partie celui-là même qui nous défend de convoiter le bien d'autrui ! Revenus à des sentiments plus calmes et plus modérés, ils comprendraient que l'observation des préceptes symboliques, qu'ils décrient avec tant d'amertume, avait sa raison d'être dans ces temps antérieurs. Pour nous, l'Ancien Testament est-il un bien étranger, puisque nous y lisons « les choses qui leur arrivaient en figure, et qui ont été écrites pour nous, qui vivons à la fin des temps? » Est-ce désirer le bien d'autrui que de lire ce qui est écrit pour soi ?

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