• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE VII. CHARITÉ
VI. — Le monde au désert.

Deux genres de vie.

Il y avait deux frères nommés Paëse et Isaïe, enfants d'un marchand espagnol. Lorsque leur père fut mort, ils divisèrent ensemble leur bien, qui se trouva monter à cinq mille écus sans les meubles et les esclaves. Ils délibérèrent ensuite ce qu'ils feraient, et se dirent l'un à l'autre : « Mon frère, quelle sorte de vie embrasserons-nous? Si nous continuons comme notre père a fait, d'exercer, le commerce, d'autres jouiront après notre mort, et peut-être durant notre vie nous tomberons entre les mains des voleurs ou ferons naufrage. Embrassons donc plutôt la vie solitaire, afin de conserver le bien que notre père nous a laissé, et de ne pas perdre nos âmes. » Ils demeurèrent d'accord de ce dessein ; et ne se rencontrèrent pas toutefois dans tous les mômes sentiments. Car, ayant partagé leur argent et le reste de ce qu'ils avaient, ils résolurent bien l'un et l'autre de n'avoir pour but que de plaire à Dieu, mais en diverses manières. L'un, sans se rien réserver, donna tout ce qu'il avait aux monastères, aux églises et aux prisons; et, ayant appris un métier pour gagner sa vie, il employait tout son temps au travail et à la prière. L'autre ne disposa de rien de son bien, mais ayant bâti un monastère et pris quelques autres solitaires pour y demeurer avec lui, il exerçait l'hospitalité envers tous ceux qui y venaient, assistait tous les malades, retenait tous les vieillards, donnait à tous les pauvres, et le samedi et le dimanche dressait trois ou quatre tables où il recevait tous ceux qui étaient en nécessité. Après que ces deux frères furent morts, les autres solitaires parlaient diversement de la béatitude qu'ils possédaient comme ayant vécu l'un et l'autre dans une parfaite vertu. Mais la vie de celui qui ne s'était rien réservé, plaisait davantage aux uns, et celle de celui qui avait distribué aux pauvres tout ce qu'il avait, agréait davantage aux autres. Sur cette contestation, et sur les diverses louanges qu'ils leur donnaient, ils s'en allèrent vers le bienheureux Pambon, et, après l'avoir informé du sujet de leur différend, le supplièrent de leur dire laquelle de ces deux manières de vivre était la meilleure... « Ils sont tous deux parfaits devant Dieu puisque l'un a imité Abraham dans la vertu d'hospitalité, et l'autre le zèle du prophète Élie pour se rendre agréable à Dieu. » (Heracl., 2. P. L., 74, 263.)

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Download
  • docxDOCX (307.07 kB)
  • epubEPUB (288.23 kB)
  • pdfPDF (1.02 MB)
  • rtfRTF (0.96 MB)
Traductions de cette œuvre
Les pères du désert
Commentaires sur cette œuvre
Introduction dans les pères du désert

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité