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Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE VII. CHARITÉ
VI. — Le monde au désert.

Une ville monastique.

Nous allâmes en une ville de la Thébaïde nommée Oxyrynque, où nous vîmes de si grandes merveilles de piété, qu'il est impossible de les raconter dignement. Toute l'enceinte de ses murailles est remplie de solitaires, et elle en est toute environnée au dehors. S'il y avait eu autrefois des édifices publies, et temples dédiés à des fausses divinités, ils étaient alors changés en des habitations de solitaires. Ainsi on voyait par toute la ville plus de monastères que de maisons, et comme elle est extraordinairement grande et fort peuplée, elle enferme douze églises, dans lesquelles le peuple s'assemble; et outre cela il n'y a point de monastère qui n'ait sa chapelle. Il n'y a pas même une seule porte, une seule tour, ni un seul recoin, qui ne soit habité par des solitaires, qui chantant jour et nuit de tous côtés des cantiques à la louange de Dieu, rendent cette ville comme une église consacrée à sa divine majesté. Il ne s'y voit pas un seul hérétique, ni un seul païen; mais ses habitants sont tous chrétiens et catholiques, en sorte que l'évêque peut aussi bien prêcher dans les places publiques que dans les églises. Les magistrats même, les principaux de la ville, et les autres habitants, mettent avec soin des gens à toutes les portes, pour prendre garde s'il ne viendra point quelque étranger, ou quelque pauvre; et aussitôt qu'il en paraît ils contestent à qui les mènera chez soi; pour leur donner tout ce qui peut leur être nécessaire.

Mais comment pourrais-je raconter de quelle sorte ils se conduisaient envers nous et les honneurs qu'ils nous firent lorsque nous voyant passer par leur ville, ils coururent pour nous recevoir comme si nous eussions été des anges.

Que dirais-je de ces solitaires et de ces vierges, dont il y a un nombre si incroyable dans cette ville, que son saint évêque nous assura, lorsque nous le lui demandâmes, qu'il n'était pas moindre que de vingt mille vierges, et de dix mille solitaires. Certes il n'y a point de paroles qui soient capables de représenter l'affection qu'ils nous témoignèrent; et je ne saurais, sans rougir de honte, vous dire les honneurs qu'ils nous rendirent, et comme quoi ils déchiraient nos manteaux, chacun nous tirant de son côté, pour nous emmener chez lui.

Nous vîmes plusieurs de ces saints Pères qui étaient favorisés de diverses grâces de Dieu, les uns dans l'administration de sa parole, les autres dans les exercices de la pénitence, et les autres dans le don de faire des prodiges et des miracles. (H. M., 5. P. L., 21, 408.)

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