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Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
III. — L'art de prier.

Qui travaille prie.

Ce nombre réglé de douze psaumes, ils en allègent en quelque sorte le poids en donnant quelque repos à leur corps. En effet, à l'exception de celui qui s'est levé pour réciter les psaumes, tous restent assis sur des sièges très bas, l'attention de leur coeur suspendue à la voix du chantre. Les jeûnes et le travail continuel de jour et de nuit amènent une telle lassitude qu'ils ne peuvent réciter en restant debout même ce nombre de psaumes, et qu'ils ont besoin de ce soulagement...

Lorsque la récitation des prières de règle est terminée, chacun rentre dans sa cellule. Là, ils continuent à offrir le sacrifice de louange avec une particulière attention. Aucun ne se laisse reprendre par le sommeil, mais ils persévèrent ainsi jusqu'à ce que la clarté de soleil étant revenue, le travail du jour succède à celui de la nuit. (Inst., II, 12. P. L., 49, 101.)

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Ils joignent encore à ces veilles l'ouvrage de leurs mains, de peur qu'ils ne soient surpris du sommeil comme les personnes qui demeurent dans l'oisiveté. Car comme ils ne se réservent aucun temps pour se reposer et pour suspendre leur travail, ils n'interrompent aussi jamais leurs méditations spirituelles. Ils exercent en même temps l'âme et le corps, et tâchent de joindre et d'égaler le bien de l'un avec les avantages de l'autre. Ils se servent pour arrêter les mouvements du coeur et l'instabilité des pensées, du travail extérieur des mains comme d'un poids et comme d'une ancre immobile qui puisse raffermir leur âme et la retenir dans l'enclos d'une cellule comme dans un port assuré, afin que ne s'appliquant plus qu'à la méditation des choses saintes et à la garde de sespensées, elle s'empêche par cette vigilance non seulement de consentir à quelque chose de mauvais, mais de donner même entrée à une pensée inutile. De sorte qu'il est difficile de discerner qui des deux tient le premier rang; c'est-à-dire, si c'est pour se mieux appliquer à la méditation qu'ils travaillent toujours des mains, ou si c'est par ce travail continuel qu'ils font de si grands progrès dans la piété, et qu'ils se sont acquis tant de lumières, et une si grande science. (Inst., II, 14. P. L., 49, 104.)

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