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Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE VIII. CONTEMPLATION
V. — Les sujets de méditation.

Tous sont appelés.

Tous sont appelés à la conversation divine. Qu'aucun n'objecte son ignorance ! Le manque de culture importe peu.

Il est bien vrai qu'un fellah devenu moine ne saura pas répéter ce que les anciens ont dit à la conférence. Ne concluez pas qu'il n'a pas profité, qu'il perd son temps s'il se tient seul en prière, ou que dans son travail, il n'aura pas plus de dévotion qu'avant sa conversion. Un verset suffit à la piété de Pambon comme au repentir de Thaïs. Comment ces paroles, toujours les mêmes, leur sont toujours nouvelles, c'est leur secret.

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Quelques solitaires demandant à saint Macaire, en quelle manière ils devaient prier, il leur répondit : « Il n'est pas besoin d'user de quantité de paroles; mais il suffit d'étendre les mains vers le ciel et de dire : Seigneur, que votre volonté et votre bon plaisir soient accomplis! Et lorsque nous nous sentons combattus et pressés de quelque tentation, il faut dire : Secourez-moi, mon Dieu. Car il sait bien ce qui, nous est nécessaire. » (Pélage, XIII, 10. P. L., 73, 806.)

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Un solitaire disant à un bon vieillard : « Mon père, je prie souvent nos anciens pères de me donner des avis et des instructions salutaires pour ma conduite, mais je suis si malheureux que je ne retiens rien de ce qu'ils me disent. » Le saint homme qui avait deux cruches vides dans sa cellule, lui dit : « Mon fils, prenez l'une de ces cruches; mettez-y de l'eau; lavez-la; puis remettez-la en sa place. » Le frère ayant fait cela deux fois de suite, le vieillard lui dit de lui apporter ces deux cruches; ce qu'ayant aussitôt fait il lui demanda laquelle des deux était la plus nette. « C'est, lui répondit le solitaire, celle où j'ai mis de l'eau et que j'ai lavée. » Alors le vieillard lui dit : « Mon fils, il eu est ainsi de votre âme. Car celui qui entend souvent la parole de Dieu, encore qu'il ne retienne pas les réponses qu'on fait à ses demandes, est beaucoup plus pur dans le coeur que celui qui ne daigne pas s'informer de ce qui regarde son salut. » (Pélage, X, 92. P. L., 73, 929.)

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Pambon était sans doute bien jeune et ne savait pas lire, lorsqu'il s'adressa un jour à un solitaire pour apprendre de lui quelque psaume. Le frère lui ayant dit le premier verset du psaume 38° : « J'ai dit en moi-même : je veillerai sur moi en toutes choses, pour ne point pécher par la langue », il ne voulut pas apprendre le second verset et s'en alla, disant que le premier lui suffirait, et qu'il se contentait de tâcher de l'apprendre par la pratique. Six mois après le même solitaire lui faisant des reproches de ce qu'il ne l'avait point vu tout ce temps, il répondit qu'il n'avait pu encore apprendre à pratiquer le verset qu'il lui avait dit, et beaucoup d'années après, un de ses amis lui demandant s'il l'avait enfin appris, il lui répondit qu'à peine en avait-il pu venir à bout en dix-neuf ans. (Socrate, IV, 23. P. G., 67, 514.)

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