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Œuvres Pères du désert Les pères du désert
CHAPITRE III SOLITUDE ET DÉPOUILLEMENT
II. — Le dépouillement.

La paresse et l'amour de l'oraison.

Un solitaire étranger étant venu trouver l'abbé Silvain qui demeurait sur la montagne du Sinaï, et voyant les frères qui travaillaient, il leur dit : « Pourquoi travaillez-vous ainsi pour une nourriture périssable? Madeleine n'a-t-elle pas choisi la meilleure part? » Le saint vieillard ayant su cela, dit à Zacharie son disciple : « Donnez un livre à ce frère pour l'entretenir, et le mettez dans une cellule où il n'y ait rien à manger. » L'heure de none étant venue, ce solitaire étranger regardait si l'abbé ne le ferait point appeler pour aller manger ; et lorsqu'elle fut passée il le vint trouver et lui dit : « Mon père, les frères n'ont-ils point mangé aujourd'hui?» — « Oui lui répondit ce saint homme. » — « Et d'où vient donc, ajouta ce solitaire, que vous ne m'ayez pas fait appeler? » — « Attendu, lui répartit le saint, que vous êtes un homme tout spirituel, qui avez choisi la meilleure part, et qui passez les journées entières à lire, vous n'avez pas besoin de cette nourriture périssable, au lieu que nous qui sommes charnels nous ne pouvons nous passer de manger, ce qui nous oblige à travailler. » Ces paroles ayant fait voir à ce solitaire quelle était sa faute, il en eut regret, et dit à Silvain « Pardonnez-moi, je vous prie, mon père. » Sur quoi le saint lui répondit : « Je suis bien aise que vous connaissiez que Madeleine ne saurait se passer de Marthe et qu'ainsi Marthe a part aux louanges que l'on donne à Madeleine. » (Pélage, X, 69. P. L., 72, 924.)

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  • *

Jean le nain dit un jour à un frère avec qui il habitait : « Je veux être tranquille, comme le sont les auges, ne me souciant d'aucun travail et servant Dieu sans interruption. » Et se dépouillant de son vêtement, il s'enfonça dans le désert. Après qu'il y eut passé une semaine, il retourna vers son frère, et comme il frappait à la porte, celui-ci lui demanda avant d'ouvrir : « Qui es-tu ? » « C'est moi Jean. » Et son frère de lui répondre : « Jean est devenu un ange, il n'est plus parmi les hommes. » Et lui continuait à frapper en disant : « C'est moi Jean. » Et son frère le laissa se lamenter.

Il ouvrit enfin et lui dit : « Si tu es homme tu dois penser à travailler pour vivre ; si tu es ange, pourquoi veux-tu entrer dans la cellule. » Et lui se repentant : « Pardonne-moi, mon frère, car j'ai péché... ! » (Pélage, X, 27. P. L., 73, 916.)

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