I.
[1] Salut dans la paix, à vous fils et filles, au nom du Seigneur qui nous a aimés.
[2] Grandes et splendides sont les volontés du Seigneur à votre égard. Aussi je me réjouis plus que de toute autre chose et au delà de toute mesure de votre vie spirituelle, bienheureuse et illustre, tant est bien implantée la grâce du don spirituel que vous avez reçu. [3] Et je me félicite encore davantage dans l'espoir d'être sauvé, quand je vois en vérité chez vous l'esprit qui s'est déversé sur vous de l'abondance de la source du Seigneur, frappé que je suis d'admiration à votre vue si ardemment souhaitée. [4] Bien qu'ayant déjà conversé parmi vous, j'ai la persuasion, l'intime conscience de savoir encore beaucoup de choses, car le Seigneur m'a tenu compagnie dans le chemin de la justice; et je me sens donc moi aussi tout à fait contraint de vous aimer plus que ma vie, parce qu'une grande foi et une grande charité demeurent en vous fondées sur l'espérance de sa vie. [5] Aussi j'ai réfléchi à la récompense que j'aurai d'avoir assisté des âmes telles que les vôtres, si je prends soin de vous faire part de ce que j'ai reçu, et j'entreprends de vous écrire brièvement afin qu'avec la foi vous ayez une connaissance parfaite.
[6] Les maximes du Seigneur sont au nombre de trois :
L'espérance de la vie, commencement et fin de notre foi; La justice, commencement et fin du jugement ; L'amour agissant dans la joie et dans l'allégresse, attestation de la justice. [7] Le Maître, en effet, par les prophètes, nous a révélé les choses passées et présentes et nous a donné un avant-goût des choses futures. Voyant donc celles-ci s'accomplir successivement, selon qu'il les a prédites, nous avons le devoir de nous avancer par une vie plus généreuse et plus élevée dans la crainte de Dieu. [8] Pour moi, ce n'est pas comme docteur, c'est comme l'un d'entre vous que je vous offrirai quelques menus enseignements capables de vous réjouir dans les circonstances présentes.