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A Plea for the Christians
Chapter XXXIV.--The Vast Difference in Morals Between the Christians and Their Accusers.
But though such is our character (Oh! why should I speak of things unfit to be uttered?), the things said of us are an example of the proverb, "The harlot reproves the chaste." For those who have set up a market for fornication and established infamous resorts for the young for every kind of vile pleasure,--who do not abstain even from males, males with males committing shocking abominations, outraging all the noblest and comeliest bodies in all sorts of ways, so dishonouring the fair workmanship of God (for beauty on earth is not self-made, but sent hither by the hand and will of God),--these men, I say, revile us for the very things which they are conscious of themselves, and ascribe to their own gods, boasting of them as noble deeds, and worthy of the gods. These adulterers and paederasts defame the eunuchs and the once-married (while they themselves live like fishes; 1 for these gulp down whatever falls in their way, and the stronger chases the weaker: and, in fact, this is to feed upon human flesh, to do violence in contravention of the very laws which you and your ancestors, with due care for all that is fair and right, have enacted), so that not even the governors of the provinces sent by you suffice for the hearing of the complaints against those, to whom it even is not lawful, when they are struck, not to offer themselves for more blows, nor when defamed not to bless: for it is not enough to be just (and justice is to return like for like), but it is incumbent on us to be good and patient of evil.
[An allusion to the fable of the Sargus; and see Burton's Anat. Mel., p. 445.] ↩
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Apologie des Chrétiens
XXXIV.
Voilà notre vie et nos principes. Révélerai-je ici ce qu'il faut taire? ne savons-nous pas ce que dit le proverbe : La courtisane accuse la femme pudique. En effet, des hommes qui trafiquent de la pudeur, qui ouvrent à la jeunesse des lieux de débauche, et ne respectent pas même les sexes, puisqu'ils se livrent entre eux à d'horribles infa- mies, souillant par toutes sortes de turpitudes la pureté et la vertu, flétrissant par de monstrueux excès la beauté, qui est un don de Dieu, car la beauté ne vient pas d'elle-même sur la terre, c'est la main de Dieu et sa volonté qui l'y fait naître; ces hommes, qui ne trouvent en nous aucun crime, osent nous reprocher ceux qu'ils commettent eux-mêmes, ceux qu'ils attribuent à leurs dieux, et dont ils se parent comme de hauts faits. Ainsi, ces adultères, ces corrupteurs de l'enfance, s'acharnent contre nous, parce que nous restons dans le célibat et que nous ne contractons qu'un seul mariage : ne ressemblent-ils pas aux reptiles qui vivent dans l'eau (car aussi bien qu'eux ils dévorent le premier qu'ils rencontrent ), et le plus fort poursuit le plus faible; et n'est-ce pas attenter sur l'homme, exercer d'horribles violences, au mépris des lois que vous avez données, ainsi que vos ancêtres, pour établir le règne de l'équité? Ces hommes, dont les crimes multipliés sont cause que les juges que vous envoyez dans les provinces succombent sous le poids des plaintes qui leur viennent de toutes parts, ne craignent pas de se déchaîner contre ceux qui ne peuvent frapper l'homme qui les frappe, ni maudire celui qui les maudit; c'est trop peu pour nous, en effet, d'observer cette justice ordinaire, qui consiste à rendre la pareille; la patience et la charité même à l'égard de nos ennemis sont pour nous un devoir.