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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
6.
D'où viennent donc les riches? Direz-vous. C'est qu'il est dit en effet: « Les richesses et la pauvreté viennent du Seigneur ». (Eccl. II, 14.) Nous demanderons à ceux qui nous adressent cette objection : est-ce que , toute richesse et toute pauvreté viennent du Seigneur? Qui pourrait le prétendre? Nous voyons que c'est par les rapines, les tombeaux ouverts, et les duperies et les autres méfaits de ce genre qu'on se procure souvent les richesses, et que ceux qui les possèdent ne méritent pas même de vivre. Répondez-moi; direz-vous que ces richesses viennent de Dieu ? Loin de là; mais d'où viennent-elles? Du péché. Car la courtisane qui livre au déshonneur sa personne, s'enrichit; et le bel adolescent qui vend sa beauté , possède de l'or au prix de la honte ; et celui qui ouvre les tombeaux et les pille , amasse des richesses iniques, et de même le voleur qui perce les murs. Est-ce donc du Seigneur que viennent toutes les richesses? Mais, direz-vous, que répondrons-nous à cette parole de l'Ecriture?Apprenez d'abord que la pauvreté même ne vient pas de Dieu, et ensuite nous y viendrons. En effet, quand le jeune homme prodigue dépense sa fortune avec les courtisanes, les magiciens, ou se ruine par d'autres passions, et qu'il devient pauvre, n'est-il pas clair que ce n'est pas Dieu qui l'a rendu ainsi, mais sa propre prodigalité ? D'un autre côté, si l'on tombe dans la pauvreté par paresse ou par folie , ou parce qu'on s'est laissé aller à des entreprises dangereuses et iniques, n'est-il pas manifeste que, dans aucun de ces cas, ce n'est point Dieu qui vous a jeté dans la pauvreté. L'Ecriture ment donc? Loin de là, mais c'est folie de ne pas examiner ses paroles avec tout le soin qu'elles méritent. Car si nous confessons que l'Ecriture ne peut mentir, et si nous avons prouvé que toutes les richesses ne viennent pas de Dieu, la difficulté vient de la faiblesse d'esprit de ceux qui lisent sans réflexion. Et il faudrait les renvoyer , après avoir ainsi justifié l'Ecriture de leurs accusations, et les punir de la négligence avec laquelle ils lisent les Ecritures. Mais je leur pardonne, et pour ne pas les laisser plus longtemps dans le trouble, je veux leur indiquer la solution, en rappelant d'abord quel est l'auteur de ces paroles, en quel temps et à qui il les a dites.
Dieu , en effet, ne parle pas semblablement à tous; de même que nous ne parlons point de la même façon aux enfants et aux hommes. Quand donc ces paroles ont été prononcées, et par qui, et à qui? Par Salomon, dans l'Ancien Testament, et elles furent adressées aux Juifs qui ne connaissaient que les choses sensibles, et qui estimaient par là la puissance de Dieu. Ce sont ceux qui disaient : « Pourra-t-il nous donner du pain ? » (Psal. LXXVII, 20) et : « Quel prodige nous montres-tu? (Matth. XII, 38. ) Nos « pères ont mangé la manne dans te désert. « (Jean, VI, 31.) Ceux dont le ventre est le Dieu». (Philip. XIII, 19.) Comme c'est ainsi qu'ils concevaient Dieu , il leur dit : Dieu peut aussi faire des riches et des pauvres; non pas qu'il le fasse toujours, mais il le peut, quand il lui plaît; ainsi a-t-il dit « Celui qui menace la mer, et la dessèche, et change en déserts tous les fleuves » (Nahum, I, 4), quoiqu'il ne l'ait jamais fait. Comment donc le prophète entend-il cette parole? Il ne veut pas dire que Dieu le fasse toujours, mais qu'il peut le faire. Quelles sont donc la pauvreté et les richesses qu'il donne? Souvenez-vous du patriarche, et vous saunez les richesses que Dieu donne. C'est Dieu lui-même qui a donné ses richesses à Abraham, et plus tard à Job , qui dit : « Si nous avons reçu les biens du Seigneur, pourquoi ne supporterions-nous pas les maux qu'il nous envoie? » (Job, II, 10.) C'est là aussi la source des richesses de Jacob. La pauvreté qui vient de Dieu est aussi louable; c'est celle qu'il enseigne aux riches, disant : Si tu veux être parfait , vends ce que tu possèdes, donne tout aux pauvres, et viens, (534) suis-moi (Matth. XIX, 21), et la recommandant en un autre endroit à ses disciples, et disant « Refusez-vous à posséder de l'or, de l'argent ou deux tuniques ». (Luc, IX, 3.) Ne dites donc pas que c'est Dieu qui donne toutes les richesses, car nous avons montré que c'est par le meurtre, les rapines et mille autres méfaits qu'on les amasse.
Mais ramenons le discours à notre première question : si les richesses ne sont utiles à rien, pourquoi sont-elles créées? Que répondrons-nous? Que les richesses ainsi amassées ne sont pas utiles, et que celles qui viennent de Dieu sont très-utiles. C'est ce que vous pouvez apprendre par les actions mêmes des riches. Car Abraham. possédait ses richesses pour les étrangers et tous les nécessiteux. Quand arrivèrent chez lui trois hommes , ainsi qu'il croyait, il tua un veau et pétrit trois mesures de farine; toujours assis à sa porte à l'heure de midi; voyez sa libéralité toujours empressée à dépenser ses biens pour tous; voyez-le payant de sa personne, ainsi que de ses richesses, et encore dans une vieillesse avancée. Il était le port des étrangers et de ceux qui étaient dans la nécessité, ne possédant rien qui lui fût propre, pas même son fils, car il le sacrifiait sur l'ordre de Dieu, et avec son fils il se donnait lui-même, et toute sa maison, quand il fut si prompt à délivrer son neveu. Et il ne le faisait point par amour du gain, mais par humanité. Quand ceux qu'il avait délivrés le mirent en possession des dépouilles, il refusa tout, jusqu'au fil d'une robe, et jusqu'au cordon d'une sandale.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
VI.
Woher kommen denn die Reichen? wird man entgegnen; es heißt ja: „Reichthum und Armuth kommen vom Herrn.“1 Wir wollen Diejenigen, welche diese Einwendung machen, fragen: Kommt denn jeder Reichthum und jede Armuth vom Herrn? Wer möchte Das behaupten? Denn wir sehen Viele, die sich große Reichthümer gesammelt haben durch Raub, ruchloses Erbrechen der Gräber, durch böse Künste und andere Mittel der Art, Menschen, sage ich, die nicht werth sind, daß sie leben. Wie, sage mir, sollen wir behaupten, diese Reichthümer kommen von Gott? Das sei ferne! Aber woher kommen sie denn? Von der Sünde. Denn die Hure bereichert sich, indem sie ihren Körper der Schande preisgibt; und der schöne Jüngling bietet oft die Blüthe seiner Jugend feil, und erwirbt sich Reichthum durch Schmach; und der Grabverletzer sammelt sich durch Erbrechung von Gräbern, und der Räuber durch Einbruch in die Häuser ungerechtes Vermögen. Kommt nun aller Reichthum von Gott? Was sollen wir denn, wird man fragen, auf jene Worte (der Schrift) antworten? Lerne vorerst, daß auch die Armuth nicht von Gott herkommt; dann wollen wir auf jenen Ausspruch zurückkommen. Wenn nämlich ein verschwenderischer Jüngling sein Geld mit Huren verpraßt, in Gauklereien oder anderen ähnlichen Liebhabereien vergeudet und so in Armuth versinkt: ist es da nicht einleuchtend, daß die Armuth nicht von Gott, sondern von seiner Verschwendung herkommt? Ferner, wenn Jemand durch Müssiggang arm wird, oder durch seine Thorheit an den Bettelstab kommt; wenn Jemand durch tollkühne Wagniß oder durch ruchlose Thaten in Armuth geräth: ist es nicht ganz offenbar, daß Gott einen solchen Menschen nicht in die Armuth gestürzt hat? — Lügt also die Schrift? Das sei ferne! Nur handeln Diejenigen thöricht, welche nicht Alles, was in der Schrift steht, mit der gebührenden Gründlichkeit lesen. Denn wenn es ausgemacht ist, daß S. 603 die Schrift nicht lügen könne; und wenn es bewiesen ist, daß nicht jeder Reichthum von Gott kommt: so ist jener Zweifel nur eine Folge der Schwachheit von Seite Derjenigen, welche die Schrift nicht mit Bedacht lesen. Zwar sollte ich es hiermit bewenden lassen, nachdem ich die Schrift von diesem Vorwurf gereinigt habe; zur Strafe über eure Nachlässigkeit im Lesen der Schrift sollte ich hier aufhören; aber weil ich euch sehr schone, und euch nicht länger in Zweifel und Ungewißheit zu lassen vermag: wohlan, so will ich jetzt die Auflösung geben und vorerst noch zeigen, wer gesprochen, was und zu wem er gesprochen. Denn Gott spricht, nicht zu Allen auf gleiche Weise, sowie ja auch wir nicht dieselbe Sprache mit Kindern und mit Erwachsenen führen. Wann ist also Jenes gesagt worden? von wem? und zu wem? Von Salomon ist es gesagt worden im alten Bunde, und zwar zu den Juden, die nur das Sinnliche kannten, und darnach die Kraft Gottes bemaßen; denn diese sind es, die da sprechen: „Wird er uns auch Brod schaffen können?“2 Und: „Welches Zeichen zeigst du uns?“3 „Unsere Väter haben in der Wüste das Manna gegessen;“4 diese sind es, „deren Gott der Bauch ist.“5 Weil sie nun Gott nur nach sinnlichen Dingen bemaßen, so sagt er ihnen: Auch Das kann Gott; er kann reich und arm machen; nicht, als wenn Gott Das wirklich thäte, sondern weil er es kann, wenn er will; wie es ja auch heißt: „Der das Meer fault und es austrocknet und alle Flüsse in dürres Land verwandelt;“6 und dennoch ist Das niemals geschehen. Warum redet denn der Prophet so? Nicht als wenn das immer geschehe, sondern weil Gott es bewirken kann, wenn er will. Welche Armuth gibt nun Gott und welchen Reichthum? Erinnere dich an den Patriarchen, und du wirst einsehen, welchen Reichthum Gott gibt. Denn den Abraham machte er reich und nach ihm den Job, wie dieser selbst S. 604 sagt: „Wenn wir vom Herrn das Gute empfangen haben, sollen wir das Schlimme nicht annehmen?“7 Die Reichthümer Jakobs flössen aus der nämlichen Quelle. Von Gott kommt ferner jene preiswürdige Armuth, die er jenem reichen Jünglinge anrieth mit den Worten: „Willst du vollkommen sein, so gehe hin, verkaufe, was du hast, und gib es den Armen, dann komme und folge mir nach.“8 Ferner gab er den Jüngern die Vorschrift mit den Worten: „Ihr sollet weder Gold noch Silber noch doppelte Kleidung haben.“9 Sag’ also nicht, daß Gott jeglichen Reichthum verleiht; denn wir haben gezeigt, daß er durch Mord und Raub und durch unzählige andere Mittel zusammengebracht wird. Jedoch wir kommen da wieder auf die erste Frage zurück: Wenn die Reichen zu Nickts taugen, warum sind sie denn da? Was sollen wir darauf antworten? Daß Diejenigen, die sich so bereichern, zu Nichts taugen; hingegen Jene, die Gott reich gemacht hat, sehr viel Gutes stiften. Lerne Das aus ihren Thaten. Abraham war reich für alle Fremde und Bedürftige. Als jene Drei, die er für Menschen hielt, angekommen waren, schlachtet er ein Kalb, läßt drei Maß feinen Mehles kneten, und sieh, wie er in der Mittagshitze vor der Thüre (seines Zeltes) da sitzt, und mit welcher Freigebigkeit und Bereitwilligkeit er Allen von dem Seinigen mittheilt! Nebst dem Vermögen bot er sogar seine Person zum Dienste an, und zwar in einem so hohen Alter. Er war die Zuflucht der Fremden und Nothleidenden, Nichts betrachtete er als seinen Besitz, nicht einmal den Sohn; denn auch diesen gab er dahin, als Gott es verlangte. Mit dem Sohne opferte er sich selbst und seine ganze Familie, als er dem Sohne seines Bruders zu Hilfe eilte; und Dieß that er nicht des Geldes wegen, sondern aus reiner Menschenliebe. Denn als die Geretteten ihn zum Herrn der Beute machten, nahm er nicht einmal einen Faden, nicht einmal einen Schuhriemen an.