1.
J’entreprends enfin, avec l’aide de Dieu, l’accomplissement d’un dessein auquel je songeais depuis longtemps et que je ne veux plus différer. Je vais faire la révision de tout ce que j’ai écrit, livres, lettres ou traités; je vais soumettre mes oeuvres à une critique sévère, et ce qui m’y déplaît, à des annotations qui vaudront une censure.
Oserait-on avoir l’imprudence de me reprendre, parce que je reprends moi-même mes erreurs? Si l’on me dit que je n’aurais pas dû écrire ce qui était de nature à me déplaire plus tard, on aura raison, et je suis de cet avis; ce qu’on reproche justement à mes oeuvres, je le leur reproche moi-même. Et je n’aurais rien à corriger si j’avais dit ce qu’il fallait dire.
