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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XII. TOUTE SUBSTANCE EST BONNE D’ORIGINE.
18. Et il me parut évident que ce n’est qu’en tant que bonnes, que les choses se corrompent. Que si elles étaient de souveraine ou de nulle bonté, elles ne pourraient se corrompre. Souverainement bonnes, elles seraient incorruptibles; nullement bonnes, que laisseraient-elles à corrompre? Car la corruption nuit, et ne saurait nuire sans diminuer le bien. Donc, ou la corruption n’est point nuisible, ce qui ne se peut, ou, ce qui est indubitable, tout ce qui se corrompt est privé d’un bien. Etre privé de tout bien, c’est le néant. Etre, et ne plus pouvoir se corrompre, serait un état meilleur : la permanence dans l’incorruptibilité. Or, quoi de plus extravagant que de prétendre que la perte de tout bien améliore? Donc la privation de tout bien anéantit. Donc, ce qui est, tant qu’il est, est bon. Donc, tout ce qui est, est bon. Et ce mal, dont je cherchais partout l’origine, n’est pas une substance; s’il était substance, il serait un bien. Car, ou il serait incorruptible, et sa bonté serait grande, ou il serait corruptible, ce qui ne se peut sans bonté.
Ainsi je le vis clairement : vous n’avez rien fait que de bon, et il n’est absolument aucune substance que vous n’ayez faite; et vous n’avez pas doué toutes choses d’une égale bonté, c’est pourquoi elles sont toutes; chacune en effet est bonne, et toutes ensemble sont très-bonnes, car notre Dieu a fait tout très-bon (Gen. I ; Eccl. XXXIX, 21).
Edition
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Confessiones
Caput 12
Et manifestatum est mihi, quoniam bona sunt, quae corrumpuntur, quae neque si summa bona essent, corrumpi possent, neque nisi bona essent, corrumpi possent: quia, si summa bona essent, incorruptibilia essent, si autem nulla bona essent, quid in eis conrumperetur, non esset. nocet enim corruptio, et nisi bonum minueret, non noceret. aut igitur nihil nocet corruptio, quod fieri non potest, aut, quod certissimum est, omnia, quae corrumpuntur, privantur bono. si autem omni bono privabuntur, omnino non erunt. si enim erunt et corrumpi iam non poterunt, meliora erunt, quia incorruptibiliter permanebunt. et quid monstrosius quam ea dicere omni bono amisso facta meliora? ergo si omni bono privabuntur, omnino nulla erunt: ergo quamdiu sunt, bona sunt. ergo quaecumque sunt, bona sunt, malumque illud, quod quaerebam unde esset, non est substantia, quia, si substantia esset, bonum esset. aut enim esset incorruptibilis substantia, magnum utique bonum, aut substantia corruptibilis non esset. itaque vidi et manifestatum est mihi, quia omnia bona tu fecisti, et prorsus nullae substantiae sunt, et simul omnia valde bona, quoniam fecit deus noster omnia bona valde.