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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE X. L’AME NE PEUT TROUVER SON REPOS DANS LES CRÉATURES.
15. « Dieu des vertus, convertissez-nous, montrez-nous votre face, et nous serons sauvés (Ps. LXXIX, 4).»Hors de vous, où peut se tourner l’âme de l’homme, sans poser sur une douleur, quelle que soit la beauté des créatures, où, loin d’elle et de vous, elle cherche son repos? Mais elles ne seraient rien, si elles n’étaient par vous, ces beautés qui se lèvent et se couchent. En se levant, elles commencent d’être, elles croissent pour atteindre leur perfection; arrivées là, elles vieillissent et meurent; car tout vieillit et tout meurt. Ainsi, aussitôt nées, elles tendent à être, et plus elles s’empressent de croître afin d’être, plus elles se hâtent de n’être plus. Telle est la condition de leur existence. Voilà la part que vous leur avez faite; elles sont d’un ensemble de choses qui ne coexistent jamais toutes à la fois, mais qui par leur fuite et leur succession produisent ce tout dont elles sont partie. Et n’est-ce pas ainsi que notre discours s’accomplit par les signes et les sons? Jamais il n’existera en totalité, si chaque parole ne passe, après avoir prononcé son rôle, pour qu’une autre lui succède.
Que mon âme vous loue de telles oeuvres, Dieu leur créateur, mais qu’elle n’y demeure point attachée par l’appât de cet amour qui captive les sens; car elles vont toujours où elles allaient, pour ne plus être, et déchirent de désirs pernicieux l’âme avide d’être et de se reposer dans ce qu’elle aime. Mais l’âme peut-elle trouver son repos dans leur instabilité? (391) Elles fuient, et l’instant même de leur présence se dérobe au sens charnel. Lent est le sens de la chair, parce qu’il est le sens de la chair. et la manière d’être de la chair. Il suffit à sa fin, mais il est impuissant pour saisir ce qui court d’un point désigné à un autre. Car votre Verbe créateur dit à l’être créé : Tu iras d’ici là.
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Bekenntnisse
10. Vergänglichkeit der Geschöpfe.
„Herr der Heerscharen, bekehre uns und zeige dein Angesicht, so werden wir gerettet sein“1. Denn, wohin sich die Seele des Menschen auch außer dir wendet, überall heftet sich der Schmerz an sie, auch wenn sie sich an das Schöne außer dir und außer ihr anheftet. Denn auch das Schöne hat seinen Ursprung nur von dir. Es entsteht und vergeht im Entstehen fängt es gleichsam an zu sein, dann wächst es und gelangt zur Vollendung; ist es aber vollendet, dann altert es und vergeht. Nicht alles altert, aber alles vergeht. Was also entsteht und nach dem Sein strebt, eilt umso schneller zum Nichtsein zurück, je schneller es zum Sein heranwächst: das ist seine Bestimmung. So hast du es ihm vorgezeichnet, weil auch es zu den Dingen gehört, die nicht zugleich bestehen, sondern im ewigen Kreislauf des Vergehens und Werdens das Universum bilden, dessen Teile sie sind. Siehe, so bildet sich auch unsere Rede aus Lauten und Worten. Sie würde kein Ganzes, wenn nicht das eine Wort, nachdem es geklungen, verschwände, um einem anderen Platz zu machen. Auch deshalb lobe dich meine Seele, Gott, du Schöpfer aller Dinge, aber ohne daß sie sich durch die Sinne des Leibes verführen lasse, sie in Liebe zu umarmen. Wie sie gingen, so gehen sie dahin ins Nichtsein und zerreißen die Seele durch verderbliche Begierden, weil sie in dem, was sie liebt, sein S. 70 will und gern ruht. In ihnen ist aber keine Ruhe, weil sie nicht beständig sind; sie fliehen vorüber, und wer kann ihnen mit den Sinnen des Leibes folgen? Oder wer hält sie fest, auch wenn sie gegenwärtig sind? Langsam ist ja der Sinn des Fleisches weil er der Sinn des Fleisches und sich selbst Maß ist. Für das, wofür er gemacht ist, reicht er aus; aber Vorübereilendes von dem bestimmten Anfange bis zu dem bestimmten Ziel festzuhalten, dazu reicht er nicht aus. Denn nur in deinem Worte, das sie ins Dasein ruft, vernehmen sie die Worte: Von hier an und bis dahin!
Ps. 79,4. ↩