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Kirchengeschichte (BKV)
20. Kap. Die Verwandten unseres Erlösers.
„Noch lebten aus der Verwandtschaft des Herrn die Enkel des Judas, der ein leiblicher Bruder des Herrn gewesen sein soll. Diese wurden als Nachkommen Davids gerichtlich angezeigt. Ein Evokatus1 führte sie vor Kaiser Domitian. Denn gleich Herodes fürchtete sich dieser vor der Ankunft Christi. Domitian fragte jene, ob sie von David abstammen. Sie bestätigten es. Sodann fragte er sie nach dem Umfange ihrer Besitzungen und nach der Größe ihres Vermögens. Sie antworteten, sie besäßen beide zusammen nur 9000 Denare, und davon gehöre jedem die Hälfte. Aber auch dieses Vermögen bestünde — so fügten sie bei — nicht in Geld, sondern im Werte eines Feldes von nur 39 Morgen, die sie mit eigener Hand bewirtschafteten, um davon die Steuern zu zahlen und ihren Lebensbedarf zu decken. Hierauf zeigten sie ihm ihre Hände und bewiesen durch die Härte ihrer Haut und durch die Schwielen, welche sie infolge ihrer angestrengten Arbeit an ihren Händen trugen, daß sie Handarbeiter waren. Als man sie über Christus und über die Art, den Ort und die Zeit seines Reiches fragte, antworteten sie, dasselbe sei nicht von dieser Welt und dieser Erde, es sei vielmehr ein himmlisches und englisches Reich, das erst am Ende der Welt kommen werde, wenn Christus in Herrlichkeit erscheinen wird, um die Lebenden und die Toten zu richten und jedem nach seiner Gesinnung zu vergelten. Daraufhin verurteilte sie Domitian nicht, sondern verachtete sie als gemeine Leute. Er setzte sie S. 125 in Freiheit und befahl, die Verfolgung der Kirche einzustellen. Sie aber erhielten nach der Freilassung, da sie Bekenner und Verwandte des Herrn waren, führende Stellungen in der Kirche. Nachdem Frieden geworden war, lebten sie noch bis Trajan.“ So berichtet Hegesippus.
Ähnlich berichtet auch Tertullian über Domitian. Er sagt:2 „Domitian, der mit Nero die Grausamkeit teilte, hatte einmal versucht, dessen Vorgehen nachzuahmen. Doch da er, wie ich glaube, noch etwas Verstand besaß, ließ er sehr rasch davon ab und rief die Verbannten wieder zurück.“ Als nach 15jähriger Regierung des Domitian Nerva die Herrschaft übernommen hatte, faßte der römische Senat den Beschluß, dem Domitian seine Ehrentitel zu entziehen und die ungerecht Verbannten nach Hause zurückzurufen unter Zurückerstattung ihres Vermögens. So berichten die damaligen Geschichtschreiber. Nach alter christlicher Überlieferung kehrte damals3 der Apostel Johannes aus seiner Verbannung auf der Insel zurück, um wieder seinen Aufenthalt in Ephesus zu nehmen.
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Histoire ecclésiastique
HAPITRE XX : LES PARENTS DE NOTRE SAUVEUR
[1] « II y avait encore de la race du Sauveur les petits- fils de Jude qui lui-même était appelé son frère selon la chair : on les dénonça comme descendants de David. l'evocatus les amena à Domitien ; celui-ci craignait la venue du Christ, comme Hérode.1 [2] L'empereur leur demanda s'ils étaient de la race de David ; ils l'avouèrent ; il s'enquit alors de leurs biens et de leur fortune : ils dirent qu'ils ne possédaient ensemble l'un et l'autre que neuf mille deniers, dont chacun avait la moitié; ils ajoutèrent qu'ils n'avaient pas cette somme en numéraire, mais qu'elle était l'évaluation d'une terre de trente-neuf plèthres, pour laquelle ils payaient l'impôt et qu'ils cultivaient pour vivre.
[3] Puis ils montrèrent leurs mains et, comme preuve qu'ils travaillaient eux-mêmes, ils alléguèrent la rudesse de leurs membres, et les durillons incrustés dans leurs propres mains, indice certain d'un labeur continu. [4] Interrogés sur le Christ et son royaume, sur la nature de sa royauté, sur le lieu et l'époque de son apparition, ils firent cette réponse, que le règne du Christ n'était ni du monde ni de la terre, mais céleste et angé- 287 lique, qu'il se réaliserait à la fin des temps, quand le Christ venant dans sa gloire jugerait les vivants et les morts et rendrait à chacun selon ses œuvres. [5] Domitien ne vit rien là qui fût contre eux ; il les dédaigna comme des gens simples, les renvoya libres et un édit fit cesser la persécution contre l'Eglise. [6] Une fois délivrés, ils dirigèrent les églises, à la fois comme martyrs et parents du Seigneur, et vécurent après a paix jusqu'au temps de Trajan.
[7] Tel est le récit d'Hégésippe. Du reste, celui de Tertullien nous raconte la même chose sur Domitien :
« Domitien essaya un jour de faire la même chose que celui-ci ; il était la monnaie de Néron pour la cruauté ; mais comme il avait, je pense, quelque intelligence, il s'arrêta bien vite et rappela même ceux qu'il avait bannis. »
[8] Après Domitien qui régna quinze ans, Nerva obtint l'empire [96] ; les honneurs de Domitien furent abolis, le sénat des Romains vota une loi qui permit à ceux qui étaient injustement exilés de revenir chez eux et même de recouvrer leurs biens ; c'est ce que racontent les historiens qui ont écrit les événements de cette époque. [9] Alors l'apôtre Jean put donc, lui aussi, quitter l'île où il était relégué, pour s'établir à Éphèse ; c'est ce que rapporte une tradition de nos anciens.
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ὁ ἠουοκᾶτος : les vétérans qui faisaient partie des euocati avaient des fonctions administratives inférieures ; on connaît un euocatus Palatinus, c'était une sorte d'huissier du palais. RUFIN : Hos Reuocatus quidam nomine, qui ad hoc missus fuerat, perducit ad Domitianum Caesarem : c'est la méprise qui a fait d'expeditus un nom de saint; mais elle est étrange chez un écrivain romain. — Hégésippe emploie 507 encore deux mots tirés du latin, ἐδηλατόρευσαν, de delator, mais sans correspondant exact, et δηνάρια, fréquent chez les historiens grecs. ↩