§ 3.
Ainsi nous pouvons affirmer que la Bonté de La divine Béatitude, tout en demeurant constamment semblable et identique à soi-même, dispense généreusement à quiconque la contemple avec les yeux de l'intelligence les rayons bienfaisants de sa propre lumière. Il arrive pourtant qu'en vertu de leur libre arbitre les intelligences repoussent la lumière intelligible, que leur désir amoureux du mal les pousse à fermer ces yeux de l'intelligence à qui fut départi naturellement le pouvoir de recevoir l'illumination. Mais elles ont beau se dérober à cette lumière qui s'offre sans cesse à leur regard, celle-ci, loin de les abandonner d'aucune façon, rayonne encore même sur des yeux myopes. Comme il convient à sa bouté, elle s'élance même pour les toucher lorsqu'elles se détournent d'elle. Il arrive aussi qu'elles outrepassent les limites raisonnablement assignées à leur regard et que dans leur audace elles prétendent contempler directement ces Lumières qui sont au delà même de la lumière en soi. En ce cas la lumière n'agira pas contre sa nature de lumière, mais t'est l'âme même qui, s'étant offerte imparfaite à la Perfection absolue, non seulement n'atteindra pas à des réalités qui lui demeurent étrangères, mais se verra frustrée par son orgueil malsain de la part même qui lui revenait. Il n'en reste pas moins, comme je l'ai dit que, dans sa bonté, la Lumière divine ne cesse jamais de s'offrir aux yeux de l'intelligence; c'est à eux qu'il appartient de la saisir, car elle est là et toujours divinement prête au don de soi-même.
Tel est le modèle qu'imite le grand prêtre de Dieu, lorsqu'il déverse généreusement sur toutes les âmes les rayons lumineux de son enseignement d'homme de Dieu, lorsqu'à l'imitation de Dieu il de meure toujours parfaitement disposé à illuminer qui conque se présente à lui, ignorant la jalousie, ne se laissant aller à aucune colère impie à l'égard des anciens défaut s et des dérèglements passés, mais ne c saut de dispenser ses lumières hiérarchiques à qui conque vient à lui, comme il sied à un homme de Dieu, de façon harmonieuse et en respectant l'ordre, selon les aptitudes de chacun à recevoir les mystères di vins.
