CHAPITRE XXV.
EXPOSITION COMMENCÉE DE L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS.— UN LIVRE.
J’avais aussi entrepris d’expliquer l’Epître aux Romains comme l’Epître aux Galates. Cette oeuvre, pour être complète, demandait plusieurs livres ; j’en ai fait un de la seule discussion sur la salutation, c’est-à-dire depuis le commencement de cette lettre jusqu’à l’endroit où l’Apôtre dit : « La grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu notre Père et de N.-S.-J.-C. » Il nous arriva de nous arrêter à vouloir résoudre une question incidente des plus difficiles, celle du péché contre le Saint-Esprit, lequel n’est remis ni en ce monde ni en l’autre. Mais je cessai d’ajouter d’autres volumes pour expliquer l’Epître entière, effrayé par la grandeur et la fatigue d’une telle entreprise, et je me livrai à d’autres plus faciles. Il en résulta que je laissai seul le livre qui devait être le premier, et je lui donnai pour titre : Exposition commencée de l’Epître aux Romains. J’y ai dit que « la grâce est dans la rémission des péchés, et la paix dans la réconciliation avec Dieu. » Partout où je me suis exprimé ainsi, je n’ai pas voulu dire que la paix et la réconciliation elles-mêmes n’appartiennent pas à la grâce en général, mais que l’Apôtre a désigné spécialement par le nom de grâce, la rémission des péchés. De la même manière que nous disons dans un sens spécial, la Loi, selon cette parole: « La Loi et les Prophètes 1,» et dans un sens général, la Loi, comprenant aussi les Prophètes sous ce mot. Ce livre commence ainsi: « Dans l’Epître que l’apôtre saint Paul a écrite aux Romains, »
Matth. XXII, 40. ↩
