CHAPITRE XX.
CANTIQUE CONTRE LE PARTI DE DONAT.
Dans le désir de porter à la connaissance du vulgaire et des hommes illettrés et ignorants l’affaire des Donatistes, et pour en graver la mémoire dans la multitude, j’ai composé suivant l’ordre des lettres latines un cantique qu’ils pussent chanter. Je ne l’ai fait que jusqu’à la lettre V. On appelle ces chants alphabétiques. J’ai laissé de côté les trois dernières lettres; mais je les ai remplacées par un épilogue où l’Eglise s’adresse à eux comme une bonne mère. Le refrain qu’on devait reprendre, et l’exposé de l’affaire, qui se chante, ne suivent pas l’ordre dis lettres; cet ordre ne commence qu’après le prologue. Je n’ai pas voulu employer de forme métrique absolue, de peur que la nécessité du vers ne me forçât de recourir à des termes moins connus du vulgaire. Ce cantique commence ainsi : « Vous tous qui jouissez de la paix, jugez la vérité. » C’est le refrain.
