15.
Que les Juifs écoutent volontiers ces divers témoignages, ou qu'ils en ressentent de l'indignation, nous devons, très-chers frères, quand nous le pouvons, les leur rappeler en leur montrant que nous les aimons. Ne nous élevons point avec orgueil contre les branches séparées du tronc; souvenons-nous plutôt de la racine sur laquelle nous avons été greffés rappelons-nous par la grâce de qui, et avec quelle miséricordieuse bonté, et sur quelle racine nous avons été entés . Ne nous élevons pas, mais tenons-nous dans l'humilité1. Ne les insultons pas présomptueusement , mais tressaillons d'une joie mêlée de crainte, et disons-leur : « Venez et marchons dans la lumière du Seigneur, parce que son nom est grand parmi les nations2 ». S'ils nous entendent et qu'ils nous écoutent, ils auront place parmi ceux à qui il a été dit : « Approchez-vous de lui, et il vous éclairera. Et vos visages ne rougiront point de honte3 ». Si, au contraire, ils nous entendent et ne nous écoutent pas, s'ils nous voient et nous portent envie, ils sont du nombre de ceux dont il a été dit : « Le pécheur verra et il en sera irrité; il grincera des dents et séchera de dépit4 ». « Pour moi », dit l'Eglise au Christ, «je serai dans la maison du Seigneur comme un olivier qui porte du fruit : j'ai mis mon espérance dans la miséricorde de Dieu pour l'éternité et pour les siècles des siècles5 ».
Traduction de M. l'abbé AUBERT.
