XVII.
Il vaut mieux être disciple de la sagesse divine, comme ce philosophe l'avoue lui-même, puisqu'il dit que Dieu seul peut nous apprendre la vérité. Mais quoi ! les poètes Homère, Hésiode et Orphée, n'ont-ils pas dit qu'ils avaient eu cet avantage ? Il y a plus, les historiens racontent qu'ils furent contemporains des prophètes, des hommes inspirés, et qu'ils ont transmis fidèlement tout ce qu'ils en avaient appris. A combien plus forte raison sommes-nous donc sûrs de connaître la vérité, nous qui la tenons des saints, prophètes, remplis de l'esprit de Dieu ? Aussi règne-t-il entre eux l'accord le plus parfait ; ils ont annoncé d'avance tous les événements qui devaient arriver au monde entier. L'accomplissement de leurs premières prédictions peut convaincre tout homme avide de s'instruire et de connaître la vérité qu'elle se trouve dans tout ce qu'ils ont dit des temps antérieurs au déluge, et sur la suite des temps, depuis l'origine du monde jusqu'à nos jours : et dès lors il est évident que les récits des autres écrivains ne sont que d'ineptes impostures ; et un tissu de faussetés.
