SOMMAIRE.
CETTE homélie , prononcée le matin , renferme seule le quatrième jour de la création , où l'on vit paraître les grands corps lumineux. Dans un magnifique début proportionné à la grandeur du sujet , l'orateur exhorte ceux qui l'écoutent à être attentifs , à se préparer aux grands spectacles qu'on va leur offrir ; il leur donne une idée de toute la création , trace un grand tableau de l'astre qui nous éclaire, oppose sa beauté à celle du soleil de justice. Et Dieu dit : Que des corps lumineux soient faits pour éclairer la terre, pour séparer le jour de la nuit. St. Basile dit que la raison pour laquelle la terre avait produit tout ce qu'elle était destinée à produire , avant que cet astre fût créé , c'était afin que le soleil ne fût pas regardé et adoré comme le générateur des productions terrestres. Pour éclairer la terre. Qu'est-il besoin , dit l'orateur , d'un astre pour éclairer la terre , puisque la lumière existait avant cet astre? Il répond que le soleil devait servir de véhicule à la lumière, qu'il représente faussement comme un être pur , simple et immatériel. Il semble qu'il devait s'en tenir à dire, comme il le dit ensuite que la lumière a été mêlée à la substance du soleil , et qu'il ne la dépose plus, sans se perdre dans des raisonnements subtils qu'ou peut voir dans l'homélie même : ils annoncent beaucoup de sagacité , mais ils n'étaient pas nécessaires. Pour séparer le jour de la nuit. Le soleil forme le jour pendant lequel il domine, la lune règne pendant la nuit. Qu’ils servent de signes pour marquer les temps , les jours et les années. Le soleil donne des signes qui peuvent être fort utiles dans l'usage de la vie; l'orateur est loin de blâmer ceux qui consultent ces signes; mais il s’élève contre cens qui, par l'inspection des astres , prétendaient connaître le caractère et la destinée des personnes , leurs vices ou leurs vertus , leur sort heureux ou malheureux. Il réfute la science astrologique avec autant d'esprit que de force. Il montre ensuite comment le soleil et la lune règlent les saisons et l'année. Il étabit très-bien la grandeur immense de ces deus astres oui ne nous paraissent d'une grandeur médiocre qu'a cause de leur très-grand éloignement. Il décrit les diverses phases de la lune, et lui attribue plusieurs effets dont les uns sont reconnus et les autres contestés. Il termine par quelques réflexions religieuses cette homélie qui , de son temps, devait être regardée comme la plus belle par la nature des objets qu'elle renferme, objets qui n’intéresseront pas également dans un siècle où les idées sont un peu changées ; et où la physique a fait plus de progrès.
