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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
5.
Pour rendre tout cela plus clair, supposons un homme marié qui séduit la femme de son voisin, et en jouit clandestinement et injustement ; opposons-lui-en un autre qui aime sa propre femme; et pour rendre la victoire plus grande et plus évidente, supposons que celui-ci qui ne jouit que de sa femme, aime pourtant la femme adultère, mais contient sa passion et ne fait rien d'illicite. En réalité, cette affection, même contenue, n'est pas exempte de péché; mais c'est une pure hypothèse que nous faisons pour vous faire sentir le plaisir attaché à la vertu. Rapprochons-les ensuite et interrogeons-les pour savoir lequel mène l'existence la plus douce vous entendrez l'un se glorifier et triompher de la victoire qu'il a remportée sur sa passion; et l'autre... il n'y a pas même besoin d'attendre de lui aucune réponse : car vous le verrez, à travers ses mille dénégations, plus malheureux que l'homme aux fers. En effet, il craint tout le mondé, tout lui est suspect : et sa propre femme, et l'époux de l'adultère, et l'adultère elle-même, et ses proches, et ses amis, et ses parents, et les murs, et les ombres et lui-même; et, ce qu'il y a de plus terrible encore, sa conscience réclame et aboie chaque jour. Et s'il songe au tribunal de Dieu, il a peine à se tenir debout. Le plaisir est court; mais la douleur qui le suit est perpétuelle : le (440) soir, la nuit, dans la solitude, dans la ville, partout l'accusateur le suit, lui montre la pointe du glaive, des tourments insupportables, et le fait sécher de frayeur. Mais celui, au contraire, qui a su se contenir, dégagé de tous ces maux, vit en liberté, voit sans crainte sa femme, ses enfants, ses amis, et peut promener partout un regard assuré. Or, si un homme qui aime et pourtant contient sa passion, jouit d'un si grand contentement; est-il un port plus doux, une mer plus calme, que l'âme de celui qui n'éprouve pas même cette affection et reste dans les limites d'une parfaite chasteté? Aussi trouverez-vous peu d'adultères et un plus grand nombre de personnes vivant dans la continence. Or, si le crime procurait plus de plaisir, c'est lui que la foule choisirait. Ne me parlez pas de la crainte des lois; car ce n'est pas là ce qui retient, mais l'extrême inconvenance du fait, vine somme de douleurs excédant celle du plaisir et aussi la voix de la conscience.
Voilà l'adultère. Maintenant, si vous le voulez, faisons paraître l'avare; mettons à nu un autre amour coupable. Nous le verrons encore partageant les mêmes craintes et incapable de jouir d'un plaisir pur. En pensant à ses victimes, à ceux qui en ont pitié, à l'opinion que l'on a de lui, il est comme agité par la tempête. Et ce n'est pas encore tout : il ne peut pas même jouir de ce qu'il aime. Si ceci vous semble une énigme, écoutez quelque chose de pire et de plus embarrassant : non-seulement les avares sont privés de la jouissance de ce qu'ils ont, en ce qu'ils n'osent en user à leur volonté, mais encore en ce qu'ils n'en, sont jamais rassasiés et qu'ils ont toujours soif. Qu'y a-t-il de plus pénible? Mais il n'en est pas ainsi de l'homme juste; il est exempt de terreur, de haine, de crainte, il n'est point tourmenté de cette soif insatiable; comme l'avare est l'objet de l'exécration universelle, il est béni par tous; comme l'avare n'a point d'amis, lui n'a point d'ennemis.
Cela posé (et tout le monde en convient) qu'y a-t-il de plus désagréable que le- vice et de plus doux que la vertu ? En dissions-nous mille fois davantage, nous ne pourrions exprimer la douleur qui s'attache à l'un et le plaisir qui résulte de l'autre, jusqu'à ce que nous en ayons fait l'épreuve. Nous trouverons que le vice est plus amer que le fiel, quand nous aurons goûté le miel de la vertu. Même ici-bas, il est désagréable, pénible, douloureux, et ceux qui s'y livrent n'en disconviennent pas; mais c'est quand nous l'avons quitté que nous sentons le mieux l'amertume de ses commandements. Rien d'étonnant toutefois à ce que la foule coure à lui; puisque les enfants choisissent souvent ce qu'il y a de moins doux, repoussent ce qu'il y a de plus agréable; puisque les malades pour une jouissance d'un moment se privent d'une satisfaction plus durable et plus sûre. C'est là l'effet de la faiblesse et de la folié des amateurs, et non de la nature des choses. Car l'homme heureux c'est celui qui pratique la vertu, qui est vraiment riche, vraiment libre. Et si quelqu'un accorde tout le reste à la vertu : la liberté, la sécurité , l'exemption des soucis, de toute crainte, de tout soupçon, et lui refuse le plaisir, celui-là est à mes yeux souverainement ridicule. Qu'est-ce donc que le plaisir, sinon l'exemption de la crainte, du chagrin, la parfaite indépendance? Lequel est heureux, s'il vous plaît, de l'homme furieux, agité, tourmenté par de nombreuses passions, toujours hors de lui-même, ou de celui qui est à l'abri de tous les orages et se tient calme dans sa sagesse comme dans un port? N'est-ce pas évidemment celui-ci ? Or c'est là le propre de la vertu. En sorte que le vice n'a que le nom de plaisir et non là chose; avant la jouissance, c'est une fureur et non un plaisir; et après la jouissance, le plaisir s'éteint aussitôt. Si donc, ni avant ni après, on n'y rencontre le plaisir, où et quand s'y trouve-t-il ? Pour éclaircir le sujet, donnons un exemple, et faites-y attention : quelqu'un aime une femme jeune' et belle ; tant qu'il ne l'a pas, il ressemble à un furieux, à un fou; dès qu'il l'a obtenue, sa passion s'éteint. Or si tout d'abord c'était une fureur, et non un plaisir; si ensuite l'usage du mariage émousse l'aiguillon, où se trouvera le plaisir? Mais il n'en est pas ainsi chez nous; dès l'abord nous sommes sans trouble, et notre satisfaction persévère jusqu'à la fin; elle n'a point de terme. Réfléchissant à cela, embrassons la vertu si nous aimons le plaisir, afin de jouir des biens présents et des biens futurs. Puissions-nous tous les obtenir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui soit au Père, en même temps qu'au Saint-Esprit, gloire, puissance; honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
V.
Um Das, was ich sage, deutlicher zu machen, wollen wir uns einen Ehemann denken, der dem Weibe seines S. 379 Nächsten nachstellt und sich des verstohlenen Genusses seiner Buhlerin freut. Andererseits denken wir uns einen Gatten, der nur seine eigene Gattin liebt, ja wir wollen, damit sein Sieg noch herrlicher werde, annehmen, dieser zeige sich sogar gegen die Ehebrecherin liebevoll, enthalte sich aber dabei von jeder unreinen Liebe und thue nichts Böses, wiewohl auch Dieses noch nicht reine Enthaltsamkeit ist. Ich habe dieses Beispiel erdichtet, um dir zu zeigen, wie groß die Wonne der Tugend ist. Vergleichen wir nun Beide mit einander und fragen wir sie, wessen, Leben angenehmer sei; du wirst hören, wie dieser ob des Sieges über die unordentliche Begierde sich freuet und jubelt. Jener aber, — du darfst nicht erwarten, von ihm Etwas zu hören, wird, wenn er’s auch tausendmal läugnet, weit übler daran sein als ein Gefangener. Denn er fürchtet Alle, hegt gegen Alle Verdacht, gegen sein eigenes Weib, den Gatten der Ehebrecherin und die Ehebrecherin selbst; er fürchtet Bekannte, Freunde und Verwandte, den Schatten und sich selbst und, was das Schlimmste ist, sein Gewissen ruft und schreit ohne Unterlaß. Und wenn er an das Gericht Gottes denkt, so wird er sich kaum mehr aufrecht erhalten. Die Wollust währt nur einen Augenblick, der Schmerz aber ewig; denn am Abend und in der Nacht, in der Einsamkeit und in der Stadt, überall folgt ihm der Ankläger nach und zeigt ihm das scharfe Schwert und die unerträgliche Folter und reibt ihn durch Furcht auf. Der Enthaltlame hingegen ist von all Dem unbehelligt und frei; furchtlos sieht er seine Gattin, seine Kinder, seine Freunde an und kann Allen kühn in’s Auge schauen. Wenn nun schon Derjenige, welcher liebt, dabei aber in den Schranken bleibt, einer solchen Wonne genießt, muß die Seele Dessen, der nicht liebt, sondern in reiner Enthaltsamkeit lebt, sich nicht wonniger und ruhiger fühlen als in einem sicheren Hafen? Daher sieht man denn auch wenige Ehebrecher, hingegen viele Enthaltsame. Wäre Jenes angenehmer, so würden gewiß Mehrere ein solches Leben wählen. Nenne mir nicht die Furcht vor den Gesetzen; denn nicht diese S. 380 hält Jene zurück, sondern die Abscheulichkeit der Sache und der Umstand, daß darin mehr Bitteres als Angenehmes zu finden ist, und wohl auch die Stimme des Gewissens. So verhält es sich mit dem Ehebrecher.
Wollet ihr, so werde ich auch den Geizigen vorführen, und wir werden da eine andere sträfliche Liebe entdecken. Wir werden sehen, wie auch dieser von ähnlicher Furcht gequält wird und sich keines ungetrübten Vergnügens erfreut. Denn so oft er an die von ihm Beeinträchtigten denkt und an Diejenigen, die sich ihrer annehmen, und an das Urtheil, welches Alle über ihn fällen, so wird er von endlosen Stürmen umhergetrieben. Und das ist noch nicht alles Bittere: er kann auch den geliebten Gegenstand nicht genießen; denn mit den Geizigen ist es so: sie besitzen nicht, um zu genießen, sondern um sich den Genuß zu versagen. Kommt dir Dieses räthselhaft vor, so höre noch Etwas) was noch schlimmer und unbegreiflicher ist. Sie entbehren nämlich nicht nur alles Vergnügens, indem sie es nicht wagen, das Ihrige nach Wunsch zu gebrauchen, sondern sie werden auch nie satt und dürsten immer noch mehr. Kann es wohl eine größere Plage neben? Nicht so der Gerechte; dieser ist frei von Furcht und Haß und jenem unersättlichen Durst; und gleichwie Jenen Alle verwünschen, so segnen sie Diesen; gleichwie Jener keinen Freund hat, so hat Dieser keinen Feind. — Da nun Dieses ausgemacht ist, was kann wohl unangenehmer sein als das Laster, was angenehmer als die Tugend? Ja, was man auch immer sagen mag, Niemand kann die Bitterkeit des Lasters und die Wonne der Tugend mit Worten beschreiben, solange er sie nicht verkostet hat. Wenn wir einmal den Honig der Tugend verkosten, dann wird uns das Laster bitterer schmecken als Galle. Schon jetzt ist das Laster unangenehm, beschwerlich und hart; Das können auch Jene nicht leugnen, welche ihm fröhnen; haben wir aber einmal demselben entsagt, dann erst leben wir recht ein, wie hart seine Befehle gewesen. Daß aber Viele demselben nachlaufen, S. 381 ist nicht zu verwundern; greifen doch auch die Kinder oft nach solchen Dingen, die weniger angenehm sind, und verschmähen das Angenehme; geben doch die Kranken um eine augenblickliche Lust ein dauerhaftes und zuverlässiges Wohlsein dahin. Da liegt die Schuld an der Sckwachheit und am Unverstande der Lüsternen, nicht an der Natur. Wer der Tugend nachstrebt, der lebt wahrhaft wonniglich, ist wahrhaft reich und frei. Wollte Jemand der Tugend zwar andere Vorzüge einräumen, z. B. daß sie Freiheit, Ruhe, Sorglosigkeit gewähre, daß sie vor Furcht und Verdacht schütze, nicht aber, daß sie Wonne gewähre, so müßte ich darüber laut auflachen. Denn was ist die Wonne denn Anderes, als frei sein von Sorge, Furcht und Muthlosigkeit und allerwärts unbesiegt dastehen? Sage mir, wer lebt denn in Wonne? Ist es, wer da stiehlt und von vielen Begierden herumgetrieben und gefoltert wird und nicht einmal bei Sinnen ist? Oder ist es Der, welcher ferne von allen diesen Stürmen im Hafen der Nüchternheit und Selbstbeherrschung dahinlebt? Ist es nicht offenbar dieser? Und Das ist der Tugend eigen. Das Laster hat nur den Namen der Wollust, nicht aber die Sache; denn vor dem Genusse ist es Wahnsinn, nicht Wonne, nach dem Genusse hört sie ja auf. Wenn man nun weder vor noch nach dem Genusse eine Wonne darin entdecken kann, wo und wann soll man dieselbe dann finden? Damit du aber Das, was ich sage, leichter begreifest, so wollen wir die Sache durch ein Beispiel deutlicher machen. Ist Jemand in ein schönes und wohlgebildetes Frauenzimmer verliebt, so gleicht er, bevor er das Ersehnte erreicht hat, einem Verrückten und Wahnsinnigen; hat er aber dasselbe erreicht, so erlischt damit auch die Lust. Wenn nun weder im Anfang eine Wollust empfunden wird, indem sie Wahnsinn ist, noch nachher, weil durch den Genuß die Liebeswuth aufhört, wo sollen wir denn die Wonne noch finden? So verhält es sich nicht mit der Tugend: diese ist Anfangs frei von aller Verwirrung und bleibt bis zum Ende eine fortwährende Wonne; ja S. 382 hier gibt es für uns kein Ende der Wonne, das Gute hat keine Gränze, die Wonne verfliegt nicht. Das wollen wir Alles bedenken und, wenn die Wonne uns lieb ist, die Tugend erweisen, damit wir die gegenwärtigen und zukünftigen Güter erlangen. Möge diese uns allen zu Theil werden durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit u. s. w.