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On the Veiling of Virgins
Chapter XI.--The Rule of Veiling Not Applicable to Children.
But what we intermitted above for the sake of the subsequent discussion--not to dissipate its coherence--we will now discharge by an answer. For when we joined issue about the apostle's absolute definition, that " every woman" must be understood (as meaning woman) of even every age, it might be replied by the opposite side, that in that case it behoved the virgin to be veiled from her nativity, and from the first entry of her age (upon the roll of time).
But it is not so; but from the time when she begins to be self-conscious, and to awake to the sense of her own nature, and to emerge from the virgin's (sense), and to experience that novel (sensation) which belongs to the succeeding age. For withal the founders of the race, Adam and Eve, so long as they were without intelligence, went "naked;" but after they tasted of "the tree of recognition," they were first sensible of nothing more than of their cause for shame. Thus they each marked their intelligence of their own sex by a covering. 1 But even if it is "on account of the angels" that she is to be veiled, 2 doubtless the age from which the law of the veil will come into operation will be that from which "the daughters of men" were able to invite concupiscence of their persons, and to experience marriage. For a virgin ceases to be a virgin from the time that it becomes possible for her not to be one. And accordingly, among Israel, it is unlawful to deliver one to a husband except after the attestation by blood of her maturity; 3 thus, before this indication, the nature is unripe. Therefore if she is a virgin so long as she is unripe, she ceases to be a virgin when she is perceived to be ripe; and, as not-virgin, is now subject to the law, just as she is to marriage. And the betrothed indeed have the example of Rebecca, who, when she was being conducted--herself still unknown--to an unknown betrothed, as soon as she learned that he whom she had sighted from afar was the man, awaited not the grasp of the hand, nor the meeting of the kiss, nor the interchange of salutation; but confessing what she had felt--namely, that she had been (already) wedded in spirit--denied herself to be a virgin by then and there veiling herself. 4 Oh woman already belonging to Christ's discipline! For she showed that marriage likewise, as fornication is, is transacted by gaze and mind; only that a Rebecca likewise some do still veil. With regard to the rest, however (that is, those who are not betrothed), let the procrastination of their parents, arising from straitened means or scrupulosity, look (to them); let the vow of continence itself look (to them). In no respect does (such procrastination) pertain to an age which is already running its own assigned course, and paying its own dues to maturity. Another secret mother, Nature, and another hidden father, Time, have wedded their daughter to their own laws. Behold that virgin-daughter of yours already wedded--her soul by expectancy, her flesh by transformation--for whom you are preparing a second husband! Already her voice is changed, her limbs fully formed, her "shame" everywhere clothing itself, the months paying their tributes; and do you deny her to be a woman whom you assert to be undergoing womanly experiences? If the contact of a man makes a woman, let there be no covering except after actual experience of marriage. Nay, but even among the heathens (the betrothed) are led veiled to the husband. But if it is at betrothal that they are veiled, because (then) both in body and in spirit they have mingled with a male, through the kiss and the right hands, through which means they first in spirit unsealed their modesty, through the common pledge of conscience whereby they mutually plighted their whole confusion; how much more will time veil them?--(time) without which espoused they cannot be; and by whose urgency, without espousals, they cease to be virgins. Time even the heathens observe, that, in obedience to the law of nature, they may render their own rights to the (different) ages. For their females they despatch to their businesses from (the age of) twelve years, but the male from two years later; decreeing puberty (to consist) in years, not in espousals or nuptials. "Housewife" one is called, albeit a virgin, and "house-father," albeit a stripling. By us not even natural laws are observed; as if the God of nature were some other than ours!
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Du voile des vierges
XI.
Maintenant, achevons le sujet que nous avons ajourné précédemment pour entrer dans une question subsidiaire, afin de ne pas interrompre la liaison des idées. Quand nous avons établi que la définition de l'Apôtre était absolue, et que par « toute femme » il fallait entendre la femme, de quelqu'âge qu'elle fût, on pouvait me répondre de l'autre côté: Il faut donc voiler la vierge dès le moment de sa naissance et aussitôt qu'elle porte ce nom? Il n'en est rien. Cette loi n'oblige que celle qui commence à se connaître, à entrer dans la marque distinctive de sa nature, à sortir de l'enfance, et à souffrir ce quelque chose de nouveau qui appartient à un autre âge. En effet, nos premiers pères, Adam et Eve, ont été nus tant qu'ils manquèrent de la connaissance de leur nature. Mais du moment qu'ils eurent goûté du fruit de l'arbre de la science, le premier sentiment qu'ils éprouvèrent fut celui de la honte. Aussi couvrirent-ils l'un et l'autre cette chair qu'ils avaient commencé de connaître.
Mais si c'est à cause des anges qu'il faut voiler la femme, il n'en faut pas douter, l'obligation du voile commencera pour elle le jour où elle peut exciter la convoitise des hommes, et devenir propre au mariage. Elle cesse d'être vierge aussitôt qu'elle peut ne l'être plus. Voilà pourquoi chez les Israélites il était défendu de marier une fille avant que sa maturité fût attestée par des signes naturels; jusqu'à ce témoignage, c'est un fruit sans maturité. Si donc elle demeure vierge tant qu'elle n'est pas propre au mariage, elle cesse d'être vierge aussitôt qu'elle est reconnue propre au mariage; alors, n'étant plus vierge, la loi lui est applicable comme le mariage.
Les fiancées ont l'exemple de Rébecca, qui, conduite à l'époux qu'elle ne connaissait pas plus qu'il ne la connaissait, à peine informée que c'était lui qu'elle avait aperçu de loin, n'attendit point qu'il lui serrât la main, qu'il lui donnât un baiser, qu'il lui rendît son salut, mais confessant ce qu'elle avait ressenti, c'est-à-dire qu'elle était déjà son épouse par l'esprit, déclara qu'elle n'était plus vierge en se voilant aussitôt. O femme qui entrait bien dans la discipline du Christ! Elle montre que le mariage, ainsi que la corruption, sont dans les yeux et dans le cœur.
Quelques-uns, il est vrai, voilent encore Rébecca. Quant aux autres, c'est-à-dire celles qui ne sont pas fiancées, qu'importent les délais des parents qui ajournent le mariage, soit par indigence, soit pour trouver un parti convenable? Qu'importe le vœu même de continence? Rien ne peut empêcher l'âge de suivre son cours et de payer sa dette à la maturité. La nature qui est une seconde mère cachée, le temps un autre père que l'on ne connaît pas, ont marié une fille d'après les lois qui leur sont propres. Regardez donc votre prétendue vierge comme déjà mariée: son esprit l'est par l'attente, sa chair l'est par sa transformation: l'époux que vous lui destinez n'est que le second.
Voyez-la, en effet; sa voix s'est développée; ses membres ont acquis leur perfection; un vêtement de pudeur est jeté sur elle; chaque mois paie son tribut; soutenez encore qu'elle n'est pas femme celle qui éprouve tous les accidents de la femme. S'il est vrai que ce soit la consommation du mariage qui fasse la femme, qu'on ne les voile qu'après le mariage. Mais voilà qui est mieux. Chez les païens eux-mêmes on les conduit voilées à leurs époux. Si elles doivent être voilées aussitôt après qu'elles sont mariées, parce qu'elles sont mêlées à l'homme et de corps et d'esprit, par le baiser nuptial, par la main qu'elles ont donnée, en témoignage de la pudeur de l'esprit qu'elles résignaient; enfin par ce gage commun de la conscience en vertu duquel elles ont souscrit au complet abandon d'elles-mêmes; à plus forte raison devront-elles être soumises au voile par le temps sans lequel elles ne peuvent devenir épouses, et dont le cours, sans même attendre le mariage, les met hors du nombre des vierges. Les païens eux-mêmes observent le temps, afin de rendre, conformément aux lois de la nature, à chaque âge ses droits. Ils ont l'habitude d'employer aux affaires les femmes à douze ans, les hommes deux ans après, déterminant ainsi la puberté par les années et non par les fiançailles ou le mariage. Chez eux, une fille, toute vierge qu'elle est, peut avoir le nom de mère de famille, de même qu'un homme peut être père de famille sans être marié. Pour nous, nous n'observons pas même ces lois de la nature, comme si le Dieu de la nature n'était pas le nôtre.