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De la pudicité
XIX.
Mais pourquoi toujours parler de Paul? Ne voilà t-il pas que Jean semble fournir à la partie adverse je ne sais quelle autorité? On veut que dans son Apocalypse il promette formellement à la fornication les consolations de la pénitence, lorsqu'il écrit à l'Ange de l'Eglise de Thyatire: « J'ai quelque chose à te reprocher: tu permets que Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, afin de les entraîner dans la fornication et de leur faire manger des viandes immolées aux idoles. Je lui ai donné un temps pour faire pénitence, et elle ne veut point se repentir de sa prostitution. Je la frapperai de maladie sur sa couche, et ceux qui commettent l'adultère avec elle seront dans la plus grande affliction, s'ils ne font pénitence de leurs œuvres. » Heureusement pour nous, les Apôtres sont entièrement d'accord sur les règles de la foi et de la discipline. « Que ce soit donc moi, dit Paul, ou que ce soient eux qui vous prêchent, voilà ce que nous vous prêchons. » Il importe donc au sacrement de la foi tout entière de croire que Jean n'a rien accordé de ce que Paul a refusé. Quiconque se souviendra de cette uniformité de l'Esprit saint, sera conduit par lui à l'intelligence de ses paroles. L'ange de Thyatire introduisait secrètement dans l'Eglise une femme hérétique, qui essayait d'enseigner la doctrine qu'elle avait apprise des Nicolaïtes, et il la pressait justement de faire pénitence. Qu'un hérétique, trompé originairement, puisse obtenir son pardon et entrer dans l'Eglise, après avoir connu et pleuré son erreur, qui en doute? De là vient que chez nous l'hérétique, assimilé au païen, ou, à dire vrai, pire que le païen, est admis dans l'Eglise, quand il a dépouillé par le baptême de la vérité la malice de ces deux hommes. Ou bien, si tu es certain que cette femme, après avoir vécu de la foi, se jeta ensuite dans la mort de l'hérésie, afin de réclamer pour elle le pardon qui vient de la pénitence, non pas à titre d'hérétique, mais à titre d'une servante de Dieu qui est tombée dans la prévarication, je veux bien qu'elle fasse pénitence, mais pour s'arracher à ses impudicités, et non pour obtenir sa réintégration. Il s'agira donc ici de la pénitence, dont il faut acquitter la dette, nous le reconnaissons beaucoup plus formellement que vous, mais en la réservant à Dieu lui seul.
D'ailleurs, cette même Apocalypse précipite plus tard dans l'étang de soufre et de feu, et cela sans aucune réserve ni condition, les infâmes, les fornicateurs, de même que les timides, les incrédules, les homicides, les empoisonneurs, les idolâtres, et enfin tous ceux qui, après la foi, se sont souillés de ces opprobres. On ne prétendra pas qu'elle ait voulu parler des païens, puisque c'est aux fidèles qu'elle dit: « Celui qui vaincra, possédera ces choses, et je serai son Dieu, et il sera mon fils; » et qu'elle ajoute aussitôt: « Mais les timides, les incrédules, les abominables, les homicides, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, auront leur part dans l'étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort. » Même langage ailleurs. « Bienheureux ceux qui obéissent aux préceptes afin qu'ils aient des droits sur l'arbre de vie, et qu'ils entrent par les portes dans la cité sainte. Loin d'ici les chiens, les empoisonneurs, les impudiques et les homicides! » Pourquoi? parce qu'ils n'obéissent point aux préceptes. On ne met dehors que ceux qui étaient dedans. D'ailleurs, il avait été dit auparavant: « Pourquoi voudrais-je juger ceux qui sont hors de l'Eglise? »
On objecte encore ce passage emprunté à une épître de Jean. Il a dit, s'écrient-ils: « Le sang de Jésus-Christ, son fils, nous purifie de tout péché. »
Nous pécherons donc toujours et de toute manière, si c'est toujours et de tout péché que son sang nous purifie; ou bien s'il ne nous purifie pas toujours, donc ce n'est plus après la foi, et si ce n'est pas de tout péché, donc il ne nous purifie pas de la fornication. Mais par quoi l'Apôtre avait-il commencé? Il avait dit: « Dieu est la lumière même, et il n'y a point en lui de ténèbres. Et si nous affirmons que nous sommes en société avec lui, tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Au contraire, poursuit-il, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière nous sommes en union complète, et le sang de Jésus-Christ son fils nous purifie de tout péché. » S'ensuit-il que nous péchions en marchant dans la lumière, et qu'en péchant dans la lumière nous soyons purifiés? nullement; car celui qui pèche « ne marche pas dans la lumière, mais dans les ténèbres. » Par là il nous montre comment nous serons purs de tout péché, en marchant dans la lumière, au sein de laquelle on ne peut commettre le péché, tant il est vrai qu'il entend par cette purification, non pas que nous pécherons, mais que nous ne pécherons pas. « Car en marchant dans la lumière, sans participer aux ténèbres, nous serons purifiés, » non pas parce que nous aurons déposé nos prévarications, mais parce que nous n'en aurons point commis. Telle est la vertu du sang de notre Seigneur. Ceux qu'il a purifiés du péché, et que par suite il a placés dans la lumière, il les conserve purs, s'ils continuent de marcher dans la lumière.
---- Mais l'Apôtre ajoute, dis-tu: « Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous; mais, si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les remettre, et pour nous purifier de toute iniquité. »
----- S'ensuit-il qu'il nous purifie de toute impudicité? ou bien s'il en va ainsi, il nous purifie donc également de l'idolâtrie: mais tel n'est pas le sens de ce passage. En effet, voilà qu'il revient là-dessus: « Si nous disons que nous n'avons point péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. » Puis, avec plus d'insistance encore: « Mes petits enfants, dit-il, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez point. Cependant, s'il arrive que quelqu'un pèche, nous avons pour avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste, et lui-même est la victime de propitiation pour nos péchés. »
---- Eh bien! répliques-tu, je prends acte de ces paroles: elles prouvent que, si nous péchons, nos fautes nous sont remises.
---- Comment en sera-t-il ainsi, puisqu'on continuant cette épître, je trouve une déclaration toute différente? En effet, il nous défend absolument de pécher, et il insiste fortement sur ce point, pour ne pas faire une pareille concession. Nous déclarer que les péchés, une fois remis par le Christ, n'obtiendraient plus de pardon, c'était nous avertir de garder précieusement la sanctification. « Qui a cette espérance en lui devient saint, dit-il, comme Dieu est saint lui-même» Tout homme qui commet le péché va contre la loi; car le péché est la violation de la loi. Vous savez que Dieu s'est rendu visible pour détruire le péché; » donc par conséquent on ne peut le commettre que jusque-là. Il ajoute en effet: « Quiconque demeure en lui, ne pèche point; et quiconque pèche ne l'a point vu et ne le connaît point. Mes petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui fait les œuvres de justice est juste comme Jésus-Christ est juste. Celui qui commet le péché est enfant du démon, parce que le démon pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu n'est venu dans le monde que pour détruire les œuvres du démon. » Cela est vrai. En délivrant l'homme par le bain qui le régénère, il l'affranchit de sa servitude, et révoque la sentence de mort. « Voilà pourquoi quiconque est né de Dieu, ne commet point de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. En cela, on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du démon. » A quel caractère se font-ils reconnaître, sinon que les uns ne pèchent plus depuis qu'ils sont nés de Dieu, et que les autres pèchent toujours, parce qu'ils appartiennent au démon, comme s'ils n'étaient jamais nés de Dieu?
Que s'il dit: « Quiconque n'est pas juste, n'est point né de Dieu, » comment l'impudique appartiendra-t-il de nouveau à Dieu, puisqu'il a cessé d'être à lui? Il faut donc soutenir nécessairement que Jean s'est contredit lui-même, lorsqu'après avoir déclaré dans sa première épître que nous ne sommes pas exempts de péché, il nous affirme maintenant que nous ne péchons pas; d'une part, promettant le pardon, de l'autre, désavouant formellement pour enfants de Dieu tous ceux qui commettent le péché. Mais loin de nous cette pensée! Nous-mêmes nous ne nous sommes pas écartés de la distinction que nous avons établie entre les péchés, et qui a été notre point de départ. Il y a mieux: Jean vient lui donner une nouvelle autorité en déclarant qu'il existe certaines fautes, comme échappées à la surprise de tous les jours, et auxquelles nous sommes exposés. A qui, en effet, n'arrive-t-il pas de se mettre en colère injustement, de garder son ressentiment par de là le coucher du soleil, ou de s'emporter, ou de se laisser aller à la médisance, ou de jurer à la légère, ou de manquer à sa parole, ou de mentir tantôt pour s'excuser, tantôt par nécessité? Dans les affaires, au milieu de nos devoirs, dans le commerce, à table, par la vue, par l'ouïe, que de tentations multipliées, tellement que, s'il n'y avait pas de pardon pour ces fautes, il n'y aurait de salut pour personne! Voilà donc celles qui nous seront pardonnées par l'intercession de Jésus-Christ auprès de son Père. Mais il est des prévarications opposées à celles-ci, en tant que plus graves et mortelles, qui ne comportent pas de pardon, telles que l'homicide, l'idolâtrie, la fraude, l'apostasie, le blasphème, ajoutez-y l'adultère, la fornication, et toutes les autres profanations du temple de Dieu. Voilà les crimes pour lesquels Dieu n'intercède pas. « Voilà ceux que ne commettra jamais quiconque sera né de Dieu, » parce qu'il cesserait d'être le fils de Dieu, s'il les commettait. Par là s'expliquent naturellement les apparentes contradictions de Jean; il ne fait qu'établir la distinction des péchés, en disant ici que les enfants de Dieu pèchent, là qu'ils ne pèchent pas. Il avait d'avance sous les yeux la maxime qui termine ses épîtres, et il y rapportait les passages qui précèdent, parce qu'en finissant, il devait dire plus clairement: « Si quelqu'un sait que son frère a commis un péché qui ne va point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à cet homme dont le péché ne va point à la mort. Mais il y a un péché qui va à la mort; et ce n'est pas pour ce péché-là que je dis qu'il faut prier. » Il se rappelait, d'ailleurs, que Dieu avait défendu à Jérémie de prier pour le peuple, qui était tombé dans des prévarications mortelles. « Toute iniquité est péché; mais il y a un péché qui va à la mort. Nous savons que, quiconque est né de Dieu, ne pèche point, » c'est-à-dire ne commet point le péché qui va à la mort. Que te reste-t-il donc, sinon à nier que l'adultère et la fornication ne vont point à la mort, ou bien à confesser que des prévarications pour lesquelles il n'est pas même permis de prier, sont irrémissibles?
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Über die Ehrbarkeit (BKV)
19. Kap. Prüfung der Schriften des Apostels Johannes in Bezug auf die vorgetragene Theorie von der Unvergebbarkeit der genannten Sünden durch die Kirche.
Doch warum spreche ich beständig nur von Paulus, da ja auch Johannes, ich weiß nicht wie, die Gegenpartei zu unterstützen scheint? Er habe in der Apokalypse unumwunden der Hurerei das Hilfsmittel der Buße an der Stelle in Aussicht gestellt, wo der Geist an den Engel der Thyatirener die Bestellung ergehen läßt, er habe das gegen ihn, daß das Weib Jezabel1, „die sich eine Prophetin nennt, lehrt und meine Knechte verführt, Hurerei zu treiben und vom Götzenopfer zu essen. Ich habe ihr Zeit gegeben, Buße zu tun, und sie will sie nicht antreten für ihre Hurerei. Siehe, ich werde sie auf das Krankenlager bringen und ihre Buhlen mit ihr in die größte Bedrängnis, wenn sie nicht Buße tun für ihre Werke”2.
Ein Glück ist es, daß die Apostel in Bezug auf die Regeln des Glaubens und der Disziplin miteinander harmonieren. „Sei es nun ich oder sie”, heißt es, „so predigen wir”3. Es liegt im Interesse des Gesamtchristentums, nichts als von Johannes zugestanden anzusehen, was von Paulus untersagt ist. Wer an dieser Gleichförmigkeit des Hl. Geistes festhält, der wird von ihm selbst in das Verständnis seiner Worte4 eingeführt. Der Betreffende führte ein häretisches Weib, welches, S. 451 was sie bei den Nikolaiten gelernt, zu lehren unternahm, heimlich in die Kirche ein und drang mit Recht bei ihr auf Buße, Denn wem könnte es zweifelhaft sein, daß ein Häretiker, der durch die häretische Lehre getäuscht wurde5, wenn er nacher sein Unglück erkannt und durch Buße gesühnt hat, Vergebung erlangt und in die Kirche zurückgebracht wird? Daher wird bei uns6 der Häretiker, als dem Heiden gleich, ja noch über ihm stehend, durch die wahre Taufe von beidem7 gereinigt und dann zugelassen. Oder wenn du dessen gewiß bist, daß jenes Weib nach Annahme des lebendigen Glaubens in Häresie verfiel, und für sie mithin nicht als für eine häretische, sondern als für eine rechtgläubige Sünderin Vergebung durch die Buße in Anspruch nimmst, dann mag sie immerhin Buße tun, allein nur so, daß ihr ehebrecherischer Wandel ein Ende nehme, nicht so, daß sie auch die Wiederaufnahme erlange. Das wäre die Buße, deren Pflichtmäßigkeit wir noch viel bereitwilliger anerkennen, was aber die Vergebung angeht, so stellen wir diese Gott anheim.
Und so hat denn dieselbe Apokalypse in den folgenden Kapiteln auch die Schamlosen und die Hurer, so gut wie die Feiglinge, Ungläubigen, Mörder, Giftmischer und Götzendiener, welche dies nach Annahme der Taufe geworden sind, in den Feuerpfuhl verwiesen, ohne Einschränkung betreffs der Verdammung. Denn sie wird doch nicht den Anschein erwecken können, als meine sie die Heiden, wenn sie von den Gläubigen gesagt hat: „Die, welche überwinden, werden jene Erbschaft besitzen, ich werde ihr Gott sein, und sie werden meine Kinder sein”, und dann also weiter fortfährt: „Die Feiglinge, Ungläubigen, Schamlosen, Hurer, Mörder, S. 452 Giftmischer und Götzendiener haben ihren Anteil im Pfuhl des Feuers und Schwefels, welches der zweite Tod ist”8. So heißt es auch wiederum: „Selig, welche nach den Geboten handeln, auf daß sie Anrecht haben am Baume des Lebens und eingehen durch die Tore in die heilige Stadt. Die Hunde, die Giftmischer, die Hurer und Mörder sind draußen”9, natürlich, weil sie nicht nach den Geboten handeln. Denn nur die können hinausgeworfen werden, die darin gewesen sind. Im übrigen ging der Grundsatz voraus: „Was habe ich über die, so draußen sind, zu urteilen?”10
Auch aus dem Briefe des Johannes greifen sie eine Stelle heraus. Gleich am Anfange steht11: „Das Blut seines Sohnes reinigt uns von jeder Sünde”12. Also dürfen wir wohl ohne Unterlaß und auf jede Weise sündigen13, wenn er uns immer und von jeder Sünde reinigt, wenn aber nicht immer, dann auch nicht nach Annahme des Glaubens, und wenn nicht von jedem14 Verbrechen, dann auch nicht von der Hurerei. Wovon war Johannes an dieser Stelle ausgegangen? Er hatte Gott als das Licht gepriesen, Finsternis sei nicht in ihm, und wir lögen, wenn wir sagten, wir hätten Gemeinschaft mit ihm und wandelten doch in der Finsternis. „Wenn wir”, heißt es, „im Lichte wandeln, so werden wir Gemeinschaft mit ihm haben15, und das Blut Christi, unseres Herrn, reinigt uns von jeder Sünde.” Also im Lichte wandelnd, sündigen wir, und im Lichte sündigend, werden wir gereinigt? Keineswegs, Wer sündigt, der S. 453 befindet sich nicht im Lichte, sondern in der Finsternis. Daher zeigt Johannes auch, in welcher Weise wir von der Sünde gereinigt werden, wenn wir im Lichte wandeln, in welchem eine Sünde nicht vorkommen kann: wir werden von Gott gereinigt, sagt er, nicht insofern, als ob wir noch sündigten, vielmehr insofern, daß wir gar nicht sündigen. Denn wenn wir im Lichte wandeln, so haben wir an der Finsternis keinen Teil und werden als Gereinigte wandeln, nicht insofern wir ein begangenes Vergehen abgelegt haben, sondern insofern wir kein Vergehen mehr begehen. Das ist die Wirkung des Blutes des Herrn, daß die, welche es von der Sünde gereinigt und von da an in das Licht versetzt hat, von da an in der Reinheit fest verharren16, wenn sie fortfahren, im Lichte zu wandeln.
Aber, wendest du ein, er fügt ja bei: „Wenn wir sagen, wir hätten keine Sünde, so verführen wir uns selbst, und die Wahrheit ist nicht in uns. Wenn wir unsere Sünden bekennen, so ist er treu und gerecht und erläßt sie uns und reinigt uns von aller Ungerechtigkeit”17 . -- Etwa auch von der Unzucht? Wenn aber dies, dann auch vom Götzendienst! Doch nein, es verhält sich mit dem Sinn der Stelle anders. Denn siehe, es heißt wiederum auch: „Wenn wir sagen, wir hätten nicht gesündigt, so machen wir ihn zum Lügner, und sein Wort ist nicht in uns”18, und weiter: „Kindlein, dies schreibe ich euch, damit ihr nicht sündiget, und wenn ihr gesündigt habt, so haben wir einen Fürsprecher bei Gott dem Vater, Jesus Christus, den Gerechten, und er selbst ist die Versöhnung für unsere Sünden”19. Demgemäß, behauptest du, stehe es fest, sowohl daß wir sündigen, als daß wir Verzeihung finden, -- Wie steht es aber, wenn ich weiter gehend finde, daß es anders S. 454 gemeint ist?20 Johannes leugnet nämlich, daß wir überhaupt Sünden begehen, und bringt vieles zu dem Zweck21 vor, nichts derart zuzugeben, indem er vor Augen stellt, Christus habe ein für allemal die Sünden nachgelassen, die nachher keine Vergebung mehr finden sollen, wobei er folgende Stellen22 für die Ermahnung zur Keuschheit vorlegt. „Jeder”, heißt es, „der diese Hoffnung hegt, der macht sich selbst keusch, weil auch er (Gott) keusch ist. Jeder, der Sünde tut, der begeht auch Ungerechtigkeit, und die Sünde ist Ungerechtigkeit. Und ihr wißt, daß jener erschienen ist, um die Sünden hinwegzunehmen”23, die sicherlich nur bis dahin begangen werden durften. Denn er fügt bei: „Jeder, der in ihm bleibt, der sündigt nicht, jeder, der sündigt, der hat ihn nicht gesehen und nicht erkannt. Kindlein, niemand täusche euch! Jeder, der die Gerechtigkeit tut, ist gerecht, wie auch jener gerecht ist. Wer Sünde tut, der ist aus dem Teufel, weil der Teufel von Anfang an sündigt. Denn dazu ist der Sohn Gottes geoffenbart worden, um die Werke des Teufels zu zerstören”24. Er hat sie auch zerstört, indem er den Menschen befreite durch die Taufe, nachdem die Handschrift des Todes getilgt ist25. Und darum „tut niemand, der aus Gott geboren ist, Sünde, weil der Same Gottes in ihm bleibt, und er kann nicht sündigen, weil er aus Gott geboren ist. Darin sind S. 455 offenbar die Kinder Gottes und die Söhne des Teufels”26. Worin also? Worin anders als nur darin, daß jene keine Sünden begehen, seitdem sie aus Gott geboren sind, diese aber sündigen, da sie aus dem Teufel sind, gerade so, als wären sie niemals aus Gott geboren. Wenn er nun sagt, „wer nicht gerecht ist, der ist nicht aus Gott”27, wie wird dann der Unzüchtige, welcher aufgehört hat, aus Gott zu sein, es wiederum sein können?
Es läge also nahe, zu sagen, Johannes sei sich selbst untreu geworden, da er im Anfang des Briefes leugnet, daß wir ohne Sünde sind, nun aber die Gegeneinrede erhebt, daß wir überhaupt nicht sündigen, da er ferner dort in etwa mit der Hoffnung auf Vergebung schmeichelt, hier aber allen denen, welche gesündigt haben, den Namen Kinder Gottes entschieden verweigert. Doch das sei fern! Denn auch wir selbst sind uns nicht untreu geworden in dem Punkte, wovon wir ausgegangen sind, der Unterscheidung nämlich zwischen den Sünden, und hier ist die Stelle, wo Johannes sie bestätigt hat, daß es nämlich gewisse Sünden gibt, die uns täglich zustoßen, denen wir alle ausgesetzt sind. Denn wem wird es nicht passieren, daß er einmal mit Unrecht zürnt, sogar über Sonnenuntergang hinaus, daß er einmal zuschlägt, leicht flucht, leichtfertig schwört, sein gegebenes Wort nicht hält und eine Scham- oder Notlüge begeht? Im Geschäft, im Amt, im Erwerb, beim Sehen und Hören sind wir so vielen Versuchungen ausgesetzt, daß niemand zum Heile gelangt, wenn es für solche Dinge keine Vergebung gibt. Für solche Sünden wird es also Verzeihung geben durch Christus, den Fürbitter beim Vater.
Es gibt aber auch Sünden, die ganz anders geartet sind als diese, die viel schwerer und ganz verderblich sind und bei denen die Vergebung ausgeschlossen ist: Mord, Götzendienst, Betrug, Ableugnung des Glaubens, Gotteslästerung, in jedem Falle auch Ehebruch und Hurerei, und was es sonst noch für Verletzungen des Tempels Gottes gibt28. Für solche Sünden ist Christus S. 456 ferner kein Fürbitter mehr. Solche Sünden begeht der überhaupt nicht, der aus Gott geboren ist, und er wird aufhören, Kind Gottes zu sein, wenn er sie begangen hat. Somit wird ein Grund vorhanden sein für die verschiedene Ausdrucksweise bei Johannes, da er einen Unterschied unter den Sünden aufstellen will, wenn er bald bejaht, bald verneint, daß die Kinder Gottes sündigen. Er sah nämlich schon auf die Schlußstelle seines Briefes hin und arbeitete ihr durch die genannten Stellen vor, um gegen Ende deutlicher auszusprechen: „Wenn jemand weiß, daß sein Bruder eine Sünde begangen habe nicht zum Tode, so wird er für ihn bitten, und Gott wird dem das Leben geben, der nicht sündigte zum Tode. Es gibt nämlich eine Sünde zum Tode, und ich sage nicht, daß einer dafür bitte”29. Er hatte seinerseits nicht vergessen, daß dem Jeremias von Gott verboten worden war, für das Volk, welches Todsünden beging, zu beten30. „Jede Ungerechtigkeit ist Sünde, und es gibt eine Sünde zum Tode. Wir wissen aber, daß jeder, der aus Gott geboren ist, keine Sünde begeht”31, d. h. keine Sünde, welche zum Tode ist. So bleibt dir denn jetzt nichts mehr übrig, als entweder zu leugnen, Ehebruch und Hurerei seien Todsünden, oder einzugestehen, sie seien unvergebbar und Vergehungen, für welche nicht einmal zu bitten erlaubt ist.
Nach der Lesart: quod mulier Jezabel, quae etc.; andere lesen, quod teneret mulierem Jezabel. ↩
Off. 2, 20-22. ↩
1 Kor. 15, 11. ↩
in sensus eius; unter eius ist der Hl. Geist gemeint, der Sinn, den er in seine Worte in der betreffenden Schriftstelle hineingelegt hat. Es heißt nämlich: Qui habet aurem, audiat, quid Spiritus dicat ecclesiis Apoc. 2, 11. 17 usw. ↩
also einer, der von Anfang an einer häretischen Sekte angehörte und in ihr die Taufe empfangen hatte, nicht einer, der von der wahren Kirche zur Häresie abgefallen war. ↩
bei den Montanisten. Diese hielten also die von Häretikern gespendete Taufe für ungültig. Es ist zu bemerken, daß T. diese Anschauung hier als eine montanistische hinstellt In der Schrift de bapt. 15 hat er dieselbe Anschauung verteidigt. Es war also wohl eine Sondermeinung. ↩
vom Heidentum und der Häresie. ↩
Off. 21, 7. 8. ↩
Ebd. 22, 14. 15. ↩
1 Kor. 5, 12. ↩
Nach der Interpunktion carpunt. Statim dictum est. Die anderen interpungieren carpunt statim. Dictum est. Kauschen verweist mit Recht auf Kap. 18: habes statim in psalmis. ↩
1 Joh. 1, 7. ↩
Nach der Lesart „delinquemus” vgl. Hoppe 64 f. ↩
non ab omni delicto nach der auch von Rauschen angenommenen Konjektur van der Vliets; sonst fehlt „omni”, und dann wäre unter delictum gerade die schwere Sünde zu verstehen. ↩
Im Text 1 Joh. 1, 7 steht freilich „untereinander”. ↩
Nach der von Gangneius überlieferten Lesart ut quos . . mundos exinde perstare; vgl. hierzu die Bemerkungen von Rauschen in seiner Ausgabe. Gelenius, dem Oehler und die Wiener Ausgabe folgten, schrieb praestet, eine Lesart, die Bauschen beanstandet ↩
1 Joh. 1, 8. 9. ↩
Ebd. 1, 10. ↩
Ebd. 2, 1 f. ↩
aliud invenio; aliud ist nicht, wie Kellner und de Labriolle meinen, eine andere Stelle, sondern, wie kurz vorher, aliud in sensu. Durch Heranziehung der weiter folgenden Stellen (procedens) sucht T. zu beweisen, daß die Stelle 1 Joh. 2, 1 f. nicht den Sinn hat, den sein Gegner in ihr finden will, sondern einen anderen, den er im letzten Absatz des Kapitels darlegt. ↩
in hoc, nicht „bei diesem Punkt”, sondern „zu dem Zweck”; von in hoc ist der folgende Satz: ut nihil tale concedat abhängig; zum Gebrauch von in vgl. Hoppe 39. ↩
hos sensus = diese, nämlich die folgenden Stellen, Sätze; vgl. später: illi (clausulae literarum suarum) praestruebat hos sensus, diese (nämlich die vorhergehenden) Sätze. ↩
1 Joh. 3, 3 ff.; statt castifieat semetipsum, quia et ille castus est hat die Vulgata: sanctificat (ἁγνίζει) se, sicut et ille sanctus est. ↩
1 Joh. 3, 6 ff. ↩
Kol. 2, 14. ↩
1 Joh. 3, 9 ff. ↩
Ebd. 3, 10. ↩
Sünden gegen die Keuschheit. ↩
1 Job. 5, 16. ↩
Jer. 7, 16; 11, 14; 14, 11. ↩
1 Joh. 5, 17 f. ↩