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On dira, sans doute, que, malgré le dépérissement de la foi dans un certain nombre de chrétiens, les décrets de Dieu restent inébranlables, car Dieu connaît ceux qui sont à lui. Toutefois, rien de tout cela ne nous autorise à nous montrer paresseux et négligents dans la répression de ceux qui doivent être corrigés. Car ce n'est pas en vain qu'il a été dit : « Les mauvais discours corrompent les bonnes moeurs1 » ; et encore : « Vous perdrez, avec votre science, votre frère encore faible pour qui Jésus-Christ est mort2 ». Pour échapper à ces, préceptes et à cette terreur salutaire, gardons-nous de dire : Si les discours mauvais corrompent les bonnes moeurs, et si notre frère périt, que nous importe? Les décrets de Dieu restent inébranlables, et il n'y a pour périr que l'enfant de perdition.
