7. La perfection s'acquiert par la patience et non par l'éloignement de nos frères.
Aussi Dieu, le créateur de toute chose, qui connaît mieux que nous le moyen de guérir son oeuvre, et qui sait très-bien que les racines, les principes de nos fautes, sont en nous-même et non pas dans les autres, ne nous ordonne pas de fuir la société de nos frères et d'éviter ceux que nous avons blessés, ou que nous croyons nous avoir offensés; mais il veut que nous cherchions à les apaiser, parce qu'il sait bien que la perfection du coeur s'acquiert bien moins par la fuite des hommes que par la vertu de patience. Et une fois que cette vertu est affermie en nous, elle peut nous faire conserver la paix au milieu même de ceux qui la détestent. Mais si elle nous manque, nous pourrons nous irriter contre ceux qui sont parfaits et bien meilleurs que nous. Les occasions de trouble qui nous feraient fuir les hommes, ne nous manqueront jamais dans nos rapports avec eux; mais en nous en séparant, nous n'éviterons pas les causes de notre tristesse; nous en changerons seulement.
