CHAPITRE XVIII. JÉSUS-CHRIST SEUL EST LA VOIE DU SALUT.
24. Et je cherchais la voie où l’on trouve la force pour jouir de vous, et je ne la trouvais pas que je n’eusse embrassé « le Médiateur de Dieu et des hommes, Jésus-Christ homme (I Tim. II, 5); Dieu souverain, béni dans tous les siècles (Rom. IX, 5) ; » qui nous appelle par ces paroles « Je suis la voie, la vérité, la vie (Jean, XIV, 6); » et qui unit à notre chair une nourriture dont ma faiblesse était incapable. Car le Verbe s’est fait chair (Ibid. I, 14), afin que votre sagesse, par qui vous avez tout créé, devînt le lait de notre enfance.
Et je n’étais pas humble, pour connaître mon humble maître Jésus-Christ, et les profonds enseignements de son infirmité. Car votre Verbe, l’éternelle vérité, planant infiniment au-dessus des dernières cimes de votre création, élève à soi les infériorités soumises. C’est dans les basses régions qu’il s’est bâti avec notre boue une humble masure, pour faire tomber du haut d’eux-mêmes ceux qu’il voulait réduire, afin de les amener à lui, guérissant l’orgueil au profit de l’amour. Il a voulu que leur foi en eux cessât de les égarer, qu’ils s’humiliassent dans leur infirmité, en voyant à leurs pieds, infirme sous les haillons de notre tunique charnelle, la Divinité même, et que las, se couchant sur elle, elle les enlevât avec elle en se relevant.
